Selon le ministère de l’environnement, de l’écologie et des forêts, il semble que l’utilisation du logiciel Smart ait été un franc succès. Cet outil est en quelque sorte un moyen qui permet de suivre en temps réel et de près la destruction des aires protégées ainsi que des réserves naturelles à Madagascar. Ce logiciel permet également de reconnaitre les personnes responsables des coupes de bois ainsi que des localités dans lesquelles ces derniers se trouvent. Hormis cela, la poursuite contre les trafiquants est aussi facilitée du fait que des photos sont prises par l’outil, des photos qui pourront être jointes aux dossiers d’accusation et servir de preuves lors des procès. Il s’agit en fait, d’un logiciel intégrant le programme Skype de l’Usaid Madagascar depuis 2013. Ce logiciel essaie de lier et de transférer les données collectées afin de pouvoir lutter contre l’exploitation illicite des ressources naturelles. Grâce à tout cela, le ministère de l’environnement, de l’écologie et des forêts a pu enregistrer une baisse conséquente de la coupe des bois précieux dont le bois de rose. Selon le professeur Andrianarimisa Aristide, responsable de la recherche au sein de Wildlife Conservation Society (Wcs), « une baisse conséquente de 40 % de la coupe de bois de rose a été enregistrée dans les localités où l’outil Smart a été utilisé. Cela a été remarqué notamment dans les réserves naturelles de Masoala et de Marojejy ». La gestion des aires protégées ainsi que la gestion des informations recueillies ont été d’une grande importance car le trajet effectué et prévu par les bois précieux a pu être identifié. Pour en arriver à ce résultat de 40 %, le comptage des spécimens dans les réserves ainsi que la prise de responsabilité du ministère de l’environnement ont aussi été décisifs. Du moins, c’est ce qui a été évoqué durant l’atelier de présentation et de formation sur l’utilisation du logiciel Smart hier à l’Hôtel Colbert. Le fait est que les réalités sur le trafic des bois précieux à Madagascar est totalement différent. En effet, d’après les chiffres fournis par l’Avg en marge du procès des bois de rose de Singapour, seulement 28 600 sur les 270 000 rondins déclarés soit seulement 10 % ont fait l’objet d’un inventaire jusqu’à présent. Des chiffres très maigres qui démontrent clairement que la prise de responsabilité par les dirigeants et ceux au niveau du ministère de l’environnement qui n’est pas comme on souhaiterait le faire croire.

Régis Kabary