D’après l’Examen périodique universel (Epu), le plus important problème de Madagascar, en 2014, était l’inexistence de structure générale définie pour combattre les violences faites à l’encontre des femmes. C’était une entrave au développement et au respect des droits de l’homme dans le pays. C’est pourquoi, le projet Sahala a été mis en place. Un premier atelier a eu lieu pour pouvoir analyser les lois et textes qui luttent contre les violences faites à l’encontre des femmes. A la suite de cette concertation, on a remarqué que certaines lois sont incompatibles avec la culture. Le but était de faciliter la compréhension de ces dispositions par la population. Le deuxième atelier du projet a porté sur la lutte contre la violence faite aux femmes et pour la participation des hommes dans cette lutte. Cette seconde rencontre a eu pour objet de recueillir les idées que l’on a de la culture malagasy. Entre autres, il s’agissait de savoir si notre culture favorise ou non les violences conjugales.

Le troisième et dernier atelier a eu lieu hier, à l’Ikm Antsahavola. Pour cela, l’objet de l’atelier était la synthèse des deux premiers ateliers, afin de trouver le juste milieu entre les lois et la culture prédominante. Tout cela a été mis en place afin de pouvoir utiliser ces deux instruments dans l’éducation de la population, et ainsi les éviter d’avoir recours à la violence dans un couple. Par ailleurs, c’est aussi dans le respect des lois fondamentales que l’on pourra parvenir à une vraie sérénité au sein de la société. La femme étant un maillon plus qu’important dans le développement d’un pays, il va de soi qu’elle soit protégée contre toutes formes de violences et parmi elles figure la violence conjugale. Il y aura par exemple des propositions pour la réforme de  certaines lois comme pour le droit de « misintaka » qui est loin de protéger la femme, même si cela reste une particularité du droit positif malagasy. En outre, tous les résultats obtenus à travers ces 3 ateliers  seront utilisés par le projet Sahala. Ces données serviront à mieux sensibiliser la population et surtout les hommes pour qu’ils contribuent à cette lutte. Les responsables du projet espèrent qu’il y aura désormais plus de coopération entre les médias et les cellules d’écoutes avec le projet Sahala. Pour ce faire, les actions débuteront au niveau de fokontany afin d’être au plus proche de la population.

Seheno Kely