Les habitants de la Capitale et de ses environs ne cessent d’endurer les problèmes liés aux incessantes coupures d’électricité et tous constatent que jusqu’ici, aucune amélioration n’est réalisée. D’un autre côté, le tarif d’électricité connaîtra encore une troisième hausse pour ce mois de septembre. Hier, le ministre de l’énergie et des hydrocarbures par intérim, le Général Herilanto Raveloharison a déclaré que : « non seulement le délestage constitue un grand problème, mais également divers obstacles sont à résoudre ». Primo, la Jirama rencontre actuellement une difficulté au niveau de la fourniture d’électricité puisque durant 40 ans, plus de 60% des productions sont thermiques. Evidemment, cela coûte toujours cher car l’on a besoin d’acheter d’autres matières premières comme l’huile afin de dégager une énergie électrique. Par contre, l’installation hydraulique est préférable puisqu’elle est moins polluante mais cela ne pourra pas fournir autant d’énergie électrique plus que les équipements thermiques. Secundo, cette société d’Etat possède également un autre problème d’ordre financier puisque dorénavant, la subvention du gouvernement est limitée à 300 milliards d’ariary et en 2017, cela diminuera encore plus. Notons que ce montant est loin d’être adapté aux besoins réels de la société.

 Productivité

Actuellement, la Jirama s’efforce déjà de résorber le délestage mais affirme que cela ne peut être résolu à court terme et par conséquent, nécessitera du temps. Cependant, elle déclare avoir engagé, depuis hier, des actions pour éradiquer les branchements illicites favorisant la surconsommation et les pertes pour leurs activités. Malgré ces solutions apportées, le coût élevé de l’électricité laisse les consommateurs perplexes puisqu’on a constaté une baisse du prix à la pompe depuis le début de ce mois.  Mais aussi, certains défenseurs des droits des consommateurs constatent que la Jirama n’applique pas les mêmes mesures pour tous ses clients. En effet, ces derniers dénoncent que la Jirama ne coupe pas l’électricité des importantes sociétés ou encore des institutions étatiques dont les impayés se chiffrent à des centaines voire même des milliards d’ariary. Or, un simple citoyen qui a un impayé de 10 000 ariary se voit son électricité coupée sans préavis. Pour cela, ils ont l’impression qu’on les fait tourner en … bourrique alors que l’énergie électrique se trouve au cœur de la qualité de vie du peuple malgache mais également de la productivité du pays.

Anna Ra.