Cette semaine, les présidents de coopératives seront de nouveau en réunion pour débattre de la situation dramatique dans laquelle se trouve actuellement le transport urbain. D’un autre côté, la Cua va passer en revue chaque taxi-be, après les taxis et certains devront évidemment trouver d’autres villes à servir. En tout cas, la promesse de subventions de la part de l’Etat n’a jusqu’ici été réalisée !

D’habitude à Antananarivo, ce sont les taxi-be qui sont sujets à plainte et  sources de problèmes. Pourtant, cette fois-ci, ce sont ces derniers qui en pâtissent et ce du fait de l’Administration étatique et ses démembrements. Quoique déjà demandées par ces derniers à maintes reprises depuis un certain temps déjà, les subventions de l’Etat aux transporteurs n’ont pas encore été accordées jusqu’à ce jour. D’ailleurs, cela aurait du être à l’origine d’une grève générale des transporteurs et de la hausse des tickets de bus à 500 Ariary. Heureusement que les transporteurs se sont ravisés mais à voir la situation actuelle, cela ne durera pas longtemps. En effet, d’après le président de l’Union des coopératives des transports urbains (Uctu), 90% des transporteurs de la capitale n’ont  encore rien reçu de leur compensation jusqu’à aujourd’hui. Une compensation s’étalant sur plusieurs mois déjà et que l’Etat devrait honorer afin que les transporteurs ne décident d’appliquer une hausse des tarifs. Pour rappel, les 61 coopératives assurant le transport en commun dans la capitale et regroupées au sein de l’Uctu ont décidé en assemblée générale d’appliquer une hausse de 100 Ariary au tarif actuel, le portant ainsi à 500 Ariary. Mesure qui n’a pas encore été mis en vigueur, alors que prévu pour le 26 juillet dernier. De plus, ces derniers avaient annoncé que les frais de taxi-be ne s’arrêteraient qu’à 800 Ariary.

Acharnement

A cet effet, une réunion des présidents des coopératives aura lieu dans le courant de la semaine prochaine, sans doute pour revoir les dispositions mises en suspens depuis. Dans un tout autre registre, et malgré ce problème déjà conséquent, les taxi-be de la capitale devront dès maintenant s’attendre aux acharnements de la Commune Urbaine d’Antananarivo (Cua). En effet, la Cua est actuellement dans la phase de recensement des taxi-be qui circulent à Antananarivo. Un recensement qui a déjà commencé il y a quelques jours et se poursuivra tout au long du mois de septembre. En ce moment, les taxi-be sont sommés de se présenter au centre de contre-visite de la Cua à Antsakaviro. Selon les chiffres officiels de la Cua, 200 taxi-be auraient été recensés jusqu’à maintenant. Un chiffre qui semble peu face au nombre des véhicules utilisés dans le transport public à Antananarivo. Quoi qu’il en soit, cette indifférence des taxi-be face à la décision de la Cua risque de leur couter chère. Cela ne peut que rappeler l’épisode des taxis opérant dans la capitale qui ont subi pendant longtemps et jusqu’à maintenant l’obstination des responsables de la Cua. Pas moins de 2000 taxis ville ont été mis en fourrière par ces derniers. Il ne serait pas étonnant que les taxi-be subissent le même sort.

Ny Aina Rahaga