Décrié par tous les médias français, François Hollande est sans doute le président le plus impopulaire de l’histoire de la république française. Et le fait qu’il ait été lâché par ses propres collaborateurs, qu’il a fait ministres, en atteste véritablement, hors mis bien sur sa cote de  popularité. Selon le journal Le Monde, « seules 16 % des personnes interrogées considèrent François Hollande comme « un bon président », contre 84 % d’un avis contraire ». D’ailleurs, son chef de gouvernement le suit de très prêt « avec 24 % des Français qui le considèrent comme « un bon Premier ministre », contre 75 % d’un avis contraire. ». Pour ce qu’il en est de son homologue malgache, la sienne non plus ne semble pas au mieux si l’on analyse objectivement la situation actuelle. Le régime en place ne bénéficie pas non plus de la faveur des médias, une expression comme une autre du mécontentement social qui règne actuellement dans le pays. Que ce soit dans le mode de fonctionnement ou dans les réalisations du régime, tout est remis en question par l’opinion. Ne parlant même pas des faux pas de ce dernier qui se succèdent et n’en finissent pas d’alimenter la polémique. On retrouve dans ces deux cas des ressemblances frappantes.

Selon l’analyse des médias français, François Hollande n’a pas cessé de pêcher depuis son arrivée à l’Elysée, ce qui lui vaut actuellement son statut de président français le plus impopulaire de l’histoire de la république. Selon le quotidien La Voix du Nord, « François Hollande se trouve confronté à une problématique bien plus tôt qu’il ne l’avait imaginé : comment rentrer dans la compétition sans descendre de son piédestal présidentiel ? ». C’est également le cas en ce qui concerne le président de la république de Madagascar. Un des soucis de ce dernier est en effet son cantonnement au rang de chef de l’Etat. Chose qui le distance énormément du peuple et qui n’est pas facilité par les avantages que s’octroient les dirigeants et les dignitaires du pouvoir en ce moment. Mais plus encore que cela, pour le journal L’Opinion, il semblerait que pour Hollande, c’est plié : « François Hollande a deux adversaires : son bilan et ses amis. Ou plutôt, ceux qui depuis cinq ans sont devenus ses adversaires. Jamais, dans l’histoire de la Ve République, un président en exercice n’a compté à l’issue d’un premier mandat autant d’opposants venus de son propre camp. C’est sur le plan politique son principal échec : n’avoir pas su garder sa famille unie, alignée derrière lui. (…) Quant à son bilan, poursuit L’Opinion, on voit mal qu’il puisse s’en servir comme d’une arme de conquête. Les Français comprennent qu’il a échoué. Ils ne croient plus ses promesses, ses arrangements, ses ‘ça va mieux’. ». Cela n’est pas sans rappeler une certaine histoire à Madagascar qui ne date même pas du siècle dernier, ni de la dernière décennie mais juste d’il y a quelques années. Deux adversaires : un bilan et les amis. A la vue des mouvements et des coalitions de l’opposition, on dénombre à presque 98% des leaders des anciens amis et alliés du pouvoir en place lors de la dernière campagne et de l’élection présidentielle. L’histoire est la suivante : propulsé par le Mapar d’Andry Rajoelina, le Hvm s’en était débarrassé d’une manière assez peu commune, à travers l’assemblée nationale et l’avidité de certains parlementaires. Et ainsi de suite, le régime avait commencé à se mettre à dos tous ceux qui étaient ou pouvaient être ses alliés. En ce qui concerne cette histoire de bilan, nous l’avons déjà évoqué plus haut, rien de concret n’a été fait jusqu’à maintenant.

Un mode de fonctionnement identique et un bilan qui reflète les mêmes réussites ou plutôt les mêmes échecs cuisant. Il est clair que pour tous les deux, l’issue est unique et évidente, sauf bien sur revirement de dernière minute. On se plairait à dire qu’ils ont tout deux fait une grossière erreur, ou une erreur grossière. Ayant eu la possibilité de s’assurer un soutien d’une majorité de leurs familles politiques respectives et donc d’une majorité de la population et surtout des électeurs, et pourtant. C’est plié, et cette fois ci, cela s’applique pour les deux compères. Grossière erreur.

Ny Aina Rahaga