Atelier RSS – Clôture et non fin
« Aujourd’hui marque une étape importante pour Madagascar. Tous les acteurs de la vie publique malagasy, avec l’appui de la communauté internationale, achèvent la planification stratégique de la Réforme du Secteur de la Sécurité (Rss), et nous sommes appelés à réaffirmer notre engagement pour assurer la bonne poursuite de ce processus ». C’est en ces termes que la représentante résidente adjointe du Pnud (Programme des Nations unies pour le développement), Marie Dimond, s’est exprimée lors de la clôture de l’atelier qui a duré en tout et pour tout, trois jours et s’est articulé autour de quatre axes principaux. Il s’agit notamment du développement de manière participative de la protection des biens et des personnes, du renforcement des capacités des forces de défense et de sécurité pour qu’elles puissent accomplir leur mandat de manière compétente et professionnelle, de l’appui aux mécanismes de contrôle civil et institutionnel et enfin, de la consolidation de la confiance entre ces forces et la population la plus vulnérable à travers une approche de proximité adéquate. Il est à souligner que pour deux jours encore, et ce, à partir de demain, se tiendra la finalisation de la planification opérationnelle de la Rss.
Les mêmes mots
Annoncé lors de la cérémonie de clôture d’hier, le Pnud s’y prépare déjà, à travers un projet financé à hauteur de 3 millions de dollars par le Fonds des Nations unies pour la Consolidation de la Paix. Ceci pour accompagner les premiers pas de la réforme, en collaboration avec le Gouvernement malagasy et avec quatre agences du système des Nations unies dont l’Organisation International pour les Migrations (Oim), le Haut Commissariat aux Droits de l’Homme, le Fond des Nations unies pour l’enfance (Unicef) et le Fond des Nations unies pour la Population (Fnuap). Mis à part ces trois millions de dollars, le Premier ministre Olivier Mahafaly a aussi déclaré vouloir allouer un budget pour la rénovation du secteur sécurité pour l’année prochaine. Selon la représentante adjointe du Pnud, Madagascar devrait maintenant disposer de compétences solides, d’objectifs clair et d’un leadership fort pour mener à bien cette réforme. Les deux jours consacrés à la finalisation consisteront à définir des activités claires, des indicateurs vérifiables et les cibles adéquates pour une planification complète pour les cinq ans à venir. Toujours est-il qu’à partir de maintenant, il s’agit pour la partie malgache de redoubler d’efforts afin d’assurer la bonne marche du processus. En effet, la Rss est une « entreprise de longue haleine » et ne concerne pas seulement trois jours d’atelier. Pourtant, force et de constater qu’à Madagascar, le nombre d’ateliers faits et de résolutions prises n’ont jamais réellement impacté sur la vie de la population, et encore moins en ce qui concerne la sécurité des personnes ou de leurs biens mais aussi sur le sujet de la bonne gouvernance. Reste à voir si 3 millions de dollars et cinq années suffiront à changer la situation malgache.
Ny Aina Rahaga