La quatrième édition du salon Voatra a ouvert ses portes hier au parvis de l’hôtel de ville à Analakely. Cet événement organisé par le programme Prosperer Analamanga durera jusqu’au 10 septembre. Pour cette édition, le bambou est à l’honneur. « Le marché local des meubles en bambou a une forte potentialité. Les consommateurs commencent à apprécier ces produits », a déclaré Hasina, du meuble Bamboussa. « Les meubles en bambou sont plus durables que les bois ordinaires », rajoute notre interlocutrice. Compte tenu de la qualité, le prix est abordable. Ce sont surtout les hôtels et les restaurants qui s’intéressent à ces meubles. Les particuliers sont aussi des clients potentiels à sensibiliser. En effet, ils restent inaccoutumés de la consommation des meubles en bambou. Ceci peut être dû à la qualité indésirable des produits ou par un manque de promotion des produits. En tout cas, le marché local est très potentiel. Il est à noter qu’en moyenne, la moitié de la production sur les articles de décoration et des instruments de musique traditionnels sont actuellement exportés vers le marché international. La spécificité et l’endémicité des produits sont les atouts majeurs des produits du bambou malgache pour maintenir la demande extérieure qui est jusque-là permanente. Le meuble Bamboussa travaille avec le programme Prosperer et l’Inbar dans la formation, l’appui technique et la commercialisation.

« Etant la multiplicité des possibilités d’usages, il semble que les sous-produits de transformation ne font pas encore l’objet d’une valorisation efficiente et optimale. Ce qui est visible pour les cas de déchet de production. Nous travaillons avec les producteurs de litchis et de girofle afin de valoriser ces produits. Nous mettons à leur disposition un matériel qui permet de carboniser les déchets des bambous. Après le broyage et le mélange avec l’argile, l’on obtient des briquettes. Le prix de ces briquettes est moins cher que le charbon de bois », déclare Faly Rasamimanana de Faly Export. « Outre la fabrication de briquette de charbon en bambou, nous donnons aussi des jeunes plants de bambou à ces planteurs », rajoute-t-il. « Nous prévoyons de planter jusqu’à 120 ha de bambou d’ici fin mars. 570 producteurs sont concernés par ce projet dont 450 producteurs de litchis et 120 producteurs de girofle », conclut Faly Rasamimanana.

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