A deux années des échéances de 2018 et après deux années à la tête du pays, le régime actuel n’a pas encore jusqu’ici nommé un seul ambassadeur. Il s’avère que ceux qui représentent le pays à l’étranger sont encore ceux nommés durant la période de la Transition. Questionné sur le sujet, la chef de la diplomatie malgache, Atallah Béatrice est restée évasive. D’après le ministre des affaires étrangères, il n’appartient pas uniquement à son département de décider la nomination d’un tel ou d’un tel au rang d’ambassadeur de Madagascar.  En effet, toujours selon cette dernière, le dernier mot appartient au président de la république. Ainsi, il semblerait que ce soit Rajaonarimampianina en personne qui ne soit pas encore décidé à affecter qui que ce soit à ces postes clés. Or, le temps presse pour Madagascar qui accueillera sous peu le 16ème sommet de la Francophonie. A ce propos, Atallah Béatrice a souligné l’urgence des nominations des ambassadeurs malgaches. D’ailleurs, la patronne de la diplomatie malgache avait déjà souligné le fait que dès que les nominations seront enclenchées, les pays francophones seront une priorité absolue.

Mauvaise pioche

Selon les indiscrétions, le fait que le président de la république sélectionne encore jusqu’à maintenant les Cv des prochains ambassadeurs est à l’origine de ce retard. Dans la mise en place de cette diplomatie « économique » pourtant, ce dernier paralyse le pays vis-à-vis de ses relations extérieures. Hésitant à y aller avec précipitation, Madagascar se retrouve avec des représentants qui ont déjà presque tous depassé leurs mandats. Or, parmi les proches du régime, certains noms ont déjà fusé dont ceux d’Ulrich Andriatiana  ou encore Ralava Beboarimisa, Lalaharisaina Joéli Valérien, Dominique Rakotozafy, Anthèlme Ramparany, Noëline Ramanantenasoa, Blaise Richard Randimbisoa et Horace Gatien. Il s’avère que jusqu’à ce jour, tout cela n’était que mauvaise pioche pour le patron d’Iavoloha et d’Ambohitsirohitra. Pourtant, à l’extérieur aussi, Madagascar ne se fait plus représenter correctement.  Pour ne citer que le cas de ce diplomate malgache au Canada qui a provoqué un accident de la route en conduisant en état d’ébriété. Heureusement que son immunité diplomatique le protégeait mais cela démontre l’urgence de ces nominations. Dans tous les cas, on s’attend à ce que d’ici peu, le Chef de l’Etat réagisse à ces interpellations, de la part de son ministre mais aussi de la part du peuple malgache.

Régis Kabary