La hausse du prix du riz à deux chiffres inquiète. Mais ce n’est pas seulement le prix de ce produit de base qui risque de prendre une envolée. Face à cette situation, le ministère du commerce et de la consommation a réuni hier à la chambre de commerce et de l’industrie d’Antananarivo les importateurs, surtout des Ppn dont le riz, du sucre, de la farine et de l’huile ainsi que des transitaires, transporteurs, association des consommateurs, des représentants des départements ministériels tels que les transports, les finances, l’industrie et l’intérieur afin d’établir ensemble une structure et une collaboration pour protéger des pénuries qui engendrent inévitablement la flambée des prix.

Après que chaque partie ait exposé les problèmes qu’elle rencontre dans l’approvisionnement des Ppn, des résolutions ont émergé. La création d’une cellule ou de comité chargé de la répartition et de la distribution du riz au niveau national ainsi que le recensement des importateurs, et des grossistes de toutes les Régions ont été décidé lors de cette rencontre. Il y aura aussi l’élaboration d’une cartographie par district des productions et des besoins en matière de Ppn.

Les importateurs et les grossistes qui souhaitent collaborer avec l’Etat afin d’approvisionner les Régions sont invités à venir s’inscrire au ministère du commerce et de la consommation. Ces opérateurs s’engageront à ravitailler une partie du pays, de façon régulière. Une collaboration avec les transporteurs aura également lieu, pour que l’approvisionnement se fasse avant dans les zones enclavées, avant la saison des pluies. De son côté, l’Etat assurera son rôle de facilitateur pour les opérateurs qui sont prêts à travailler avec lui.

« C’est une révolution dans la façon de travailler. Par exemple, si un opérateur s’engage à ravitailler une région déterminée, on pourra prévoir la pénurie s’il y a un retard de livraison de la part de l’opérateur en question. L’Etat fera le suivi du ravitaillement, car toutes les importations et leurs destinations seront connues. Il y aura traçabilité du circuit de distribution. S’il y a une défaillance dans la livraison, la cellule prendra les mesures qui s’imposent », explique un responsable au sein du ministère du commerce et de la consommation avant de rajouter « une rétention de stock en vue de spéculation sera inacceptable ».

Recueillis par FR