Normalement le 16ème sommet de la francophonie se tiendra à Antananarivo les 26 et 27 novembres prochain autour du thème : « croissance partagée et développement responsable : les conditions de la stabilité du monde et de l’espace francophone ». Toutefois, au rythme où vont les choses la tenue de cette dernière est compromise.

En effet, son bon déroulement repose sur l’achèvement des infrastructures dont les routes, l’aménagement des sites d’accueil, tels les hôtels et l’aéroport mais surtout les villages prévus à cet effet. Force est de constater que les constructions ont bien débuté comme prévu mais leur achèvement en est tout autre. A deux mois de la Francophonie, aucune des infrastructures prévues par les autorités malgaches n’est achevée. Rappelons qu’on a déclaré récemment que la construction du village d’Andohatapenaka a été abandonnée, faute de moyens. Seule les routes reliant l’aéroport à la ville pourraient être finies et éventuellement les kiosques des artisans si l’extension de l’aéroport d’Ivato et la réhabilitation des routes de la capitale malgache restent en suspens.

Sérieux et professionnalisme

L’inquiétude fait donc rage dans tous les camps, du gouvernement mais surtout du peuple qui ne vaut pas être tourné en ridicule par les invités qui sont d’ailleurs déjà dans le doute face aux rumeurs qui circulent concernant le pays. La bonne réalisation de ce sommet serait une carte postale à ciel ouvert pour le pays. Il en va de la réputation du vita malagasy, du sérieux et professionnalisme de tout un peuple. Or, les autorités persistent à affirmer que ces travaux se termineront à temps. Un entêtement qui risque de couter cher puisque les questions restent encore nombreuses. Ce sont les cas des parkings supplémentaires pouvant accueillir les avions des Chefs d’Etat invités, du nouveau terminal qui accueillera plus de 3 000 invités attendus, de l’aménagement d’un parking additionnel pouvant accueillir 600 voitures, et entre autres, de la formation des forces de l’ordre.

Volana S.