Le petit village d’Andrafiandramasay, à 16 kilomètres du Port-Bergé, a subit une véritable tragédie le samedi 10 septembre 2016. Un incendie avait effectivement ravagé presque toutes les habitations de la région durant la matinée. D’après les témoins oculaires les flammes avaient débuté vers 11 heures du matin pour ne finir qu’au milieu de l’après-midi. De nombreuses personnes étaient venues apporter leur aide pour éteindre au plus vite le feu. Plus tard, lorsque les autorités sont arrivées, il ne restait plus que fumée et cendre dans le village. Aucun décès ni personnes blessées n’ont été fort heureusement déclarés, mais les dégâts étaient inestimables. En effet 50 habitations ont été complètement brûlées, 200 personnes se sont retrouvées sans abris et tous les animaux élevés dans la région ont également péri dans l’incendie.

Bon samaritains

Selon le gouvernement, l’incendie avait été principalement causé par la culture sur brûlis. Une pratique qui n’est pas étrangère aux habitants du village, ni aux habitants des autres régions d’ailleurs. Communément appelé « Tavy » à Madagascar, la culture sur brûlis appartient à la famille des techniques agricoles primitives où les responsables utilisent le feu comme moyen de création de champ ou de défrichement et de fertilisation.  Les régions d’Atsimo Andrefana et de Menabe sont notamment les plus touchées ; ayant perdu respectivement près de 66 000 ha et 26 000 ha durant la période entre l’année 2005 à 2010. L’incendie volontaire avait de ce fait été déclenché sur une partie du village ; toutefois le feu avait vite pris de l’ampleur en l’espace de quelques heures en raison de l’intensité du vent de ce jour, détruisant sur son passage toutes les maisons. Un constat rapide du ministère de l’éducation nationale (Men) avait aussi révélé que 59 de ces 200 nouveaux sans-abris sont des enfants, des étudiants de la région. En plus d’avoir prêté main-forte pour éteindre les flammes, les bons samaritains présents sur les lieux au moment du drame avaient également offert tout ce qu’ils ont pu pour aider les victimes. Que cela soit un peu d’argent ou quelques vêtements et autres objets nécessaires à la survie des victimes.

Athanase