Aucune n’est en réalité épargnée par ce phénomène et bizarrement, les attaques font extrêmement recettes. Apparemment, les mesures prises jusqu’ici n’ont fait qu’attiser l’appétit des malfaiteurs qui reviennent, ces derniers temps, en … force !

C’est bien le cas pour la Rn1 bis au niveau du pont de Sakay, dans la commune rurale d’Ankadinondry où 15 bandits armés ont érigé un barrage composé de blocs de pierres. Cette dernière recette marche à tous les coups puisque jusqu’ici, chaque tentative de forcer le passage s’est toujours soldée par un échec et les passagers, le véhicule ainsi que les bagages restent les proies des malfaiteurs. Et pour ce cas de Sakay, il faut tripler le nombre des victimes et du butin puisque trois voitures dont deux transporteurs en commun et un camion, ont fait les frais d’une attaque apparemment bien préparée. Il était 20 heures samedi 10 septembre dernier lorsque le premier à s’apercevoir de l’embuscade est un taxi-brousse de marque sprinter allant vers la Capitale, transportant ainsi un nombre plus conséquent de passager, a aperçu la montagne d’obstacle devant lui. Voulant rebrousser chemin, le sprinter s’est heurté à un autre véhicule de transport en commun de marque Mazda mais déjà le sprinter a essuyé des tirs et son pare-brise ainsi que ses vitres latérales volent en éclat. Une minute après, la voiture mazda a subi les mêmes dégâts tandis que les 22 passagers du sprinter et les autres quinzaines du deuxième véhicule ont été sommés de descendre à terre pour s’agenouiller  devant les brigands.

Troupe de malfaiteurs
En un rien de temps, les bijoux, les sommes d’argent et les téléphones ont changé de main si certains malfaiteurs sont montés sur les toits des voitures pour jeter à terre tous les bagages. Et c’est à ce moment qu’est arrivé le camion dont le chauffeur et son aide qui ne se sont doutés de rien, étaient maîtrisés en quelques secondes. Au total, le butin s’élève à plus de 4,5 millions d’ariary et 7 téléphones portables et deux blessés sont enregistrés. Malheureusement pour les bandits, les gendarmes étaient avisés puisque d’autres voitures voulant rejoindre la localité de Sakay se sont aperçues de l’attaque. Les premiers ont ainsi préféré prendre la fuite mais l’intervention des forces de l’ordre n’a pas permis d’arrêter les voleurs.
C’était aussi le cas la semaine dernière sur la Rn43 reliant le district de Faratsiho à la commune rurale de Sambaina où deux passagères d’un véhicule 4×4 ont été violées par toute la troupe de malfaiteurs tandis que 5 autres ont été blessés. Bien sûr, tous leurs bagages ainsi que des sommes d’argent ont été volés. Pour les routes nationales à grande fréquentation comme la Rn7 reliant Tana à Tuléar et entre autres, la Rn4 joignant la Capitale à la cité des fleurs, ou la Rn13 reliant Ihosy à Fort-Dauphin, elles font l’objet d’attaques quasi-quotidiennes. Et d’un autre côté, les mesures prises jusqu’ici par les experts en sécurité, c’est-à-dire les forces de l’ordre, tardent à éradiquer le phénomène. Au contraire, les bandits deviennent de plus en plus audacieux et sanguinaires et les voyageurs ont bien l’impression qu’ils n’ont plus peur de rien !

J.L.R