A l’approche des prochaines élections, la Commission éElectoral nationale indépendante (Ceni) commence à s’activer et a enclenché depuis hier les préparations en vue de ces rendez-vous avec les urnes. Hier a donc été signé au siège de la Ceni Madagascar une lettre d’entente entre cette dernière et le Programme des Nations Unies pour le Développement (Pnud) dans le cadre du projet « Appui aux activités pré-électorales et aux acteurs politiques ». Mis à part cela, une remise de matériels essentiels à la préparation des prochaines échéances électorales a également été effectuée dans la journée d’hier. Tout ceci entre dans le cadre de l’appui technique du Pnud pour les activités pré-électorales de la Ceni. Pour rappel, le Pnud s’est engagé auprès de Madagascar sur ce volet depuis l’année 2002, lors des élections législatives, puis à travers le projet Pacem pour l’organisation des élections présidentielles après la dernière transition. Dernièrement, le gouvernement malgache les avait sollicités pour une évaluation des besoins des élections présidentielles et législatives des années à venir. Aussi, le système des Nations Unies apportera une assistance électorale à Madagascar pour ce qu’il en est du prochain cycle électoral, sur 3 ou 4 ans. Cette assistance touchera le volet politique, technique mais aussi financier. Celle-ci se divisera en deux phases a précisé la représentante résidente du Pnud à Madagascar Violette Kakyomya. En premier, il s’agira d’un appui immédiat consistant aux activités préparatoires des élections. Puis, l’élaboration d’un document constitutif du projet électoral de longue durée pour 2017.

Non négligeable

Pour l’instant donc, le Pnud et la Ceni se focaliseront sur les activités préparatoires qui s’étaleront sur cinq points essentiels. Il s’agit entre autres de l’élaboration d’une stratégie de communication interne et externe pour la Ceni, de la mise en place d’une stratégie de sensibilisation des électeurs, de l’appui technique pour la révision du cadre général des élections, de la migration des bases de données vers une base plus robuste, fiable et sécurisés et enfin une campagne de sensibilisation avant la révision du fichier électoral pour y inscrire les électeurs. Le projet est financé par le Pnud à hauteur de 772 000 dollars. D’après le président de la Ceni Hery Rakotomanana, son organe a déjà pu élaborer un programme de travail pour l’année 2016 et un programme de travail pluriannuel jusqu’en 2021. Ce dernier de préciser qu’au vu du contexte actuel dans le pays, la Ceni est consciente de ses responsabilités et des difficultés des processus électoraux. Aussi, en contrepartie de ce financement, le Pnud ainsi que la Communauté internationale exige que les prochaines élections soient transparentes. Ce qui est la seule garantie d’une stabilité dans le pays, de plus, la Ceni dispose de deux années pour s’y préparer. Pour Hery Rakotomanana, le problème réside surtout dans le fait que la Ceni n’est pas indépendante dans le choix des dates d’élections. Il s’agit donc là d’un défi non négligeable pour cette commission électorale malgache, mais pour cette dernière, les objectifs sont clairs et seront atteints.

Ny Aina Rahaga