GRANDE INTERVIEW – Faniry Razafimanantany du Antso ho an’ny fanavotam-pirenena (Afp)
« Les personnes peuvent être éliminées mais les valeurs et principes perdureront toujours ».
Madagascar Matin : Pouvez-vous nous parler de votre parcours ?
Faniry Razafimanantany : La politique est naturelle pour moi. En effet, issu d’une famille très active de l’Avant-garde de la révolution malgache (Arema), j’ai eu l’occasion d’en saisir très jeune les principes et les enjeux. A la fin de mes études, j’étais déjà très actif au sein de groupements et communautés tels que l’Association pour la promotion des droits humains (Apdh) et faisait déjà partie des dirigeants d’un parti politique. J’ai également eu l’opportunité d’occuper des postes stratégiques, étant secrétaire général de l’association du groupement des membres du congrès, membre actif du Mouvement pour la démocratie de Madagascar (Mdm) jusqu’en 2013, ainsi qu’assistant parlementaire au sein du Conseil supérieur de la transition (Cst) et de la Haute autorité de la transition (Hat). J’ai déjà été également en charge du cabinet du Ministère de la jeunesse et des loisirs. Et comme vous, je faisais aussi mes armes dans le monde du journalisme en tant que rédacteur en chef du journal Ritsoka ainsi que d’autres postes dans plusieurs medias. J’ai dû mettre fin à ma carrière journalistique après être devenu membre du congrès de la transition. J’ai fondé également l’association des malgaches pour la protection des Îles éparses. Je me suis présenté à la dernière élection législative de 2015 dans la circonscription du cinquième arrondissement et actuellement, je suis le coordinateur national de l’Afp qui a été fondé cette année même.
Madagascar Matin : Votre manifestation du 19 août dernier a été un échec. Ne pensez-vous pas que vous avez trahi la confiance de la population à qui vous avez fait appel ?
Faniry Razafimanantany : Je comprends tout à fait l’incompréhension des gens face à l’évènement du 19 août, suite à l’avortement du mouvement que nous avons initié. Beaucoup s’attendaient en effet à une grande manifestation mais celle-ci a fini par se dissoudre, d’où la grande déception de nombreuses personnes. Ainsi, je tiens à m’expliquer clairement à ce propos car nous avons opté pour la meilleure solution, pour le bien du peuple à ce moment- là, vu le contexte. En effet, avant cette manifestation, nous avons déjà subi sous plusieurs formes de nombreuses intimidations de la part du pouvoir en place. Et trois jours avant la manifestation, des rumeurs comme quoi nous étions en possession d’armes étaient diffusées et pour marquer encore plus le danger potentiel lié à notre mouvement, des perquisitions ont été opérées le matin du 19 Aout à mon domicile. Bien qu’un nombre excessif de militaires était présent sur le lieu, ils n’ont rien trouvé pour nous incriminer. Ceci témoigne d’un réel acharnement à vouloir saboter le déplacement prévu. Nous avons également eu vent d’informations venant de sources sûres que des milices étaient prêtes à nous infiltrer pour créer le désordre et semer la violence pendant notre manifestation, en mettant la vie de la population en danger. Je tiens à préciser que nous n’avons pas déposé de requête d’autorisation pour notre déplacement sur la place de l’indépendance car un peuple a le besoin et le droit absolu de s’exprimer, d’autant plus que toutes les unités ayant demandé cette autorisation par le passé, l’ont fait en vain. Il est clair que le pouvoir a choisi la force pour s’exprimer. De notre côté, nous ne voulions en aucun cas agir comme des terroristes alors qu’on nous a traité comme tel. Ayant tout de suite compris que cette manifestation pouvait tourner en acte de violence et de barbarie par des personnes malintentionné, les membres l’Afp ont décidé que le leader du mouvement , en ma personne, ne devait pas se mettre au premier rang et qu’il valait mieux éviter de tenir la manifestation. C’est donc pour assurer la sécurité de la population que nous avions décidé de ne pas la poursuivre. Pour plus de précision, le fait que ce mouvement ait eu lieu même s’il a dû être avorté est déjà un signe positif que les choses évoluent. Notons que le pouvoir a demandé la preuve du désarroi des malgaches et a envoyé des centaines de membres de force de l’ordre afin d’arrêter la manifestation. Cela constitue cette preuve tant recherchée.
Madagascar Matin : Pour vous, qu’en est il de la viabilité du Mmf dont votre mouvement fait partie ?
Razafimanantany Faniry : Le Malagasy mivondrona ho an’ny fanorenana (Mmf) est fondé sur des valeurs sûres et il a été créé avec la conviction de tous ses membres que le pouvoir doit changer sans attendre les élections de 2018. Notre plateforme s’engage ainsi dans des changements de fonds pour la Nation, telle que l’identification de mesures économiques réellement appropriés pour les malgaches, la meilleure manière de coopérer avec les bailleurs et partenaires internationaux membres de la Communauté internationale qui reconnaît que l’élection qu’elle a fortement recommandée et demandée en 2013, n’a finalement pas sorti le pays de la crise. Tous, sauf peut-être le pouvoir, reconnaissent aujourd’hui que la solution à la crise ne peut être issue que d’un dialogue malgacho-malgache que cette Communauté internationale peut soutenir sans pour autant l’influencer. Tous admettent que la situation est urgente et ne peut attendre 2018 et qu’il est temps que les malgaches eux-mêmes s’expriment sur leurs réels besoins et participent à la mise en œuvre des solutions. Ces convictions sont au cœur des actions du Mmf et qui nous motive à toujours aller de l’avant. Qu’importe les difficultés et les sabotages rencontrés.
Madagascar Matin : Votre mot de la fin ?
Razafimanantany Faniry : Les membres de l’Afp sans exception ont la conscience tranquille face aux évènements du 19 Août car nos choix ont été motivés par la sécurité de la population et sont toujours en train de recueillir des informations sur les milices prévues infiltrer notre expression. Nous tenons à déclarer que les individus peuvent être vaincus, voire éliminés, mais les valeurs et principes perdureront. Nous nous préparons continuellement à la refondation de la Nation et à apporter notre contribution à la gestion de ce pays quand l’opportunité se présentera.
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