Comme prévu, les cinq services de renseignements financiers (Srf) en provenance de Maurice, des Seychelles, des Comores, de Djibouti et bien évidemment de Madagascar ont suivi une formation durant ces trois derniers jours, du 12 septembre jusqu’à hier 15 septembre. C’était un formation dispensée par la Comesa (Marché Commun de l’Afrique Orientale et Australe) dans le cadre du projet Mase ou Maritime Security. Il s’agissait donc d’une première pour Madagascar qui a pu accueillir cette formation régionale à l’endroit des analystes des Srf francophones au sein de la Comesa. Le pays a bien évidemment été représenté par le Samifin. Aussi, la elle était surtout axée sur la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme et ambitionnait de développer les capacités des analystes des Srf afin que ces derniers puissent collecter et exploiter « avec efficacité et efficience les renseignements et les diffuser aux instances » qui se chargeront d’appliquer la loi. C’est ainsi que la réunion a eu pour intitulé « Formation sur les analyses tactiques et stratégiques de renseignements ». Plusieurs volets ont été abordés dont le perfectionnement des raisonnements inductifs et déductifs des participants, le développement des réflexions tactiques et stratégiques, des échanges sur les méthodologies de renseignements entre les participants et bien d’autres encore.

Effort du Samifin

Elle s’inscrit également et surtout dans une optique d’intégration régionale et internationale des actions du Samifin dans sa nouvelle stratégie de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. Pour le service de renseignements financiers malgaches, il s’agissait surtout d’améliorer sa capacité technique dans sa mission d’analyse, d’obtenir et d’échanger des renseignements avec d’autres autorités et administrations nationales à des fins d’enquête mais aussi d’action et enfin dans l’analyse des communications sûres et directes avec ses homologues étrangers. Lors de la clôture d’hier, les participants ont déclaré s’être imprégnés des standards internationaux dans la lutte contre le blanchiment d’argent et de financement du terrorisme. Le Samifin a d’ailleurs renforcé sa collaboration avec les Srf de la région, suite à son adhésion à l’Esaamlg, il y a quelques semaines de cela. En somme, le Samifin est maintenant doté des outils et connaissances nécessaires à sa lourde tâche.

Ny Aina Rahaga