Des prévisions caféières au Brésil en baisse pour cette campagne à venir conjuguer à des achats de fonds d’investissements ont conduit aujourd’hui l’Arabica comme le Robusta à des niveaux de prix les plus élevés depuis 18 mois. Une bulle très spéculative sur l’Arabica, estiment un bon nombre d’observateurs, car l’institut des statistiques brésilien, l’Ibge, a réduit de 1,5 % seulement ses prévisions antérieures.

En revanche, c’est de 8,3 % que les estimations de production de Robusta ont été réduites au Brésil par rapport aux chiffres avancés le mois dernier, la sécheresse dans le principal Etat producteur de cette variété de café, Espirito Santo, se faisant lourdement sentir. Ceci se conjugue à des récoltes attendues également en baisse en Indonésie et au Vietnam. Le marché serait déficitaire et la hausse des cours internationaux, par conséquent, davantage justifiée.

Ainsi, pour la septième séance consécutive, le prix du Robusta a augmenté à la clôture du marché à terme de Londres ce soir, terminant à 1 927 Usd la tonne contre 1 865 Usd vendredi dernier. De son côté, l’Arabica à New York a terminé ce soir à 1,549 Usd la livre, après avoir touché 1,557 Usd, son prix le plus élevé depuis février 2015 ; il cotait 1,514 Usd vendredi dernier. L’Arabica a gagné 12 % ces trois dernières semaines, au plus haut depuis le 19 février 2015.

Face à ces prix élevés, à 1 767-1 794 Usd la tonne hier sur les marchés locaux, les producteurs vietnamiens ont mis en vente des volumes de café qu’ils conservaient en attendant du prix meilleur. Une stratégie visiblement… payante. En outre, c’est une occasion à saisir car le prix du Robusta devrait baisser au 4ème trimestre face à une hausse attendue des exportations du Vietnam, souligne l’analyste d’Agrimoney, Shweta Upadhyaya.

En Russie, les importations de café ont totalisé 92 100 t sur les 7 premiers mois de l’année, contre 82 800 t sur la même période l’année dernière.

Recueillis par FR