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Jeudi 18 Décembre 2025

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Départ à moins 56 ans

Un nouveau départ, c’est ce dont Madagascar a besoin en ce jour du samedi 17 septembre 2016, faire table rase d’un passé plus que chaotique et tout recommencer depuis le début. C’est ce que d’autres qualifieraient de départ à zéro, un recommencement pour toute la Nation, une réécriture de toute l’histoire de notre beau pays devenu seulement un magnifique décor en enfer. Pour Madagascar, il ne sera pas uniquement question d’un départ à zéro mais d’un départ à moins 56 ans. Ces 56 années, c’est ce qu’il a fallu au pays pour plonger dans les abysses de la pauvreté et de la misère, de la corruption et de l’exploitation du peuple et de la terre. Depuis l’indépendance, le pays n’a jamais réellement vu le moindre développement ni la moindre vraie stabilité et la vraie démocratie et alors que certains pays qui ont été aux starting-blocks avec nous se sont envolés loin, et ont réussi là où on a échoué durant ces derniers 56 ans. Il serait absurde de comparer deux pays, ou deux structures. Et d’après la sagesse de nos anciens « randrana manendrika ny hafa tsy voatery hanendrika ny tena » ou littéralement ce qui semble aller aux autres, ne nous sied pas obligatoirement. Toutefois, malgré quelques coïncidences, ou par le fruit du hasard, l’histoire rapproche étrangement Madagascar d’un pays de l’Asie qui est le Viêt-Nam.

On nous avait enseigné aux bancs des écoles primaires que certains de nos ancêtres venaient du continent asiatique et que dans nos gènes, se trouvent un peu de cette partie là. Les rizières qui surplombent nos paysages semblent vouloir confirmer cette thèse, vu que nous sommes également les seuls dans cette région de l’océan Indien à cultiver le riz. Mais au-delà de cela, on retrouve également dans l’histoire des concordances plus qu’étranges. Avec le traité de Hué du 25 août 1883, la France de Jules Ferry avait imposé son protectorat à l’empereur du Viêt-Nam. Dès 1887, la France réunit ses possessions du Sud-est asiatique dans une Union indochinoise. Enfin maîtresse de tout l’empire du Viêt-nam, la France coloniale modernise activement le pays. Ses représentants, des amiraux, superposent à l’administration indigène une administration française composée d’officiers de marine. L’histoire est assez similaire à celle de notre pays qui devient un protectorat français. Le protectorat de Madagascar dure entre 1882 et 1897, avant que l’île ne soit intégrée à la colonie de Madagascar et dépendances. Les établissements français de Diego-Suarez, de Nosy-Be et de l’Île Sainte-Marie sont rattachés au protectorat de Madagascar le 28 janvier 1896. Ce protectorat, d’un principe similaire au protectorat français de Tunisie et au protectorat français au Maroc ou encore celui du Viêt-Nam maintient l’ensemble de l’administration mérina et des règles traditionnelles malgaches tout en mettant en place des résidents généraux chargés de représenter les intérêts de la France. Il s’agit d’un statut d’autonomie, intermédiaire entre l’indépendance et le statut de colonie. Plus récemment, le Viêt-Nam a accueilli un sommet de la Francophonie, ce qui sera également le cas de Madagascar cette année. Pourtant, au tournant des années quatre-vingt, le Viêtnam sort de trois guerres successives, avec la France d’abord, les États-Unis ensuite et, enfin, le Cambodge lors de l’épisode des Khmers rouges. Il est alors désespérément pauvre à l’aune tant du produit par tête, qui est de l’ordre de 100 dollars, que de l’équipement en infrastructures ou de l’accès aux services sociaux de base. Le changement de cap est formellement daté du 6e Congrès du Parti communiste vietnamien dit du Dôi moi, ou renouveau en 1986 avec les premières réformes économiques centrées sur la décollectivisation de l’agriculture. Depuis maintenant une quinzaine d’années, le taux de croissance du Produit intérieur brut est en moyenne de 7 % par an, ce qui a permis de multiplier par cinq le revenu par tête, de 98 dollars en 1990 à 482 en 2004.

Face à cela, le géant Madagascar a obtenu son indépendance bien avant le Viêt-Nam, mais n’a toujours pas réussi à lancer son développement. Avec des Pib à moins de 1%  ou 2% par an, nous sommes loin d’être ce pays qui a pourtant subi plusieurs guerres et effacé plusieurs millions de morts. C’est ainsi qu’il faut refaire l’histoire. Il n’est jamais tard pour revenir 56 ans en arrière, au lieu de se prévaloir d’un développement qui n’a jamais été acquis. Ce ne serait que bénéfique et puis, cela fera une autre histoire pour les 56 prochaines années.

Ny Aina Rahaga

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