La société civile malgache tend de plus en plus à marquer sa présence dans le paysage sociopolitique de Madagascar. En tout cas, c’est bien le cas de l’association Liberty 32 de Ketakandriana Rafitoson qui a rencontré le 15 septembre dernier le président du Sénat, Honoré Rakotomanana. Cette visite a été effectuée en premier pour récompenser les gagnants du concours de texte au niveau national organisé par l’association intitulé « Soraty ny Demokrasia » ou littéralement « écris la démocratie ». Ainsi, Hoby Ravelonantoandro, Gaby Raelison et enfin Mitiasoa Ratsimanilo ont pu visiter le Palais de verre d’Anosikely et discuter avec le président de cette institution. La visite s’était surtout articulée sur la présentation des activités du Sénat en tant qu’institution de l’Etat et en tant qu’appareil législatif malgache. Mais aussi son rôle de protecteur et de représentant vis-à-vis des collectivités décentralisées. Mais à part cela, les lauréats du concours organisé par Liberty 32 ont tenu à transmettre au président de la chambre haute du parlement leurs souhaits, entrant dans le cadre du concours même. Le concours avait en effet pour thème « l’éducation et l’administration », « l’amélioration des services publics de l’Etat » et enfin « la démocratie de l’éducation et les droits des enfants ». Des problèmes actuels et qui minent réellement l’administration publique malgache.

Démocratie ou égalité

Faut-il rappeler que l’association Liberty 32 tient pour discours que « la démocratie, c’est l’égalité des droits ». Ketakandriana Rafitoson et l’association Liberty 32 posent d’ailleurs une question dans le cadre de cette égalité des droits. Celle de savoir s’il est possible de vaincre la pauvreté mais surtout l’écart social qui prévaut désormais entre les Malgaches, notamment entre les dirigeants et le peuple. Un écart qui n’a de cesse de se creuser de jour en jour. Les initiatives visant à faire participer les citoyens à l’amélioration de la vie de la nation et donner la possibilité de s’exprimer vont dans ce sens et doivent être encouragées. De plus, la société civile malgache doit impérativement réclamer la place qui lui est due et marquer sa présence. En effet, à l’heure où l’opposition tarde à réellement se manifester, le rôle du contre-pouvoir appartient bel et bien à la société civile et aux citoyens pour servir de rempart ou de garde-fou aux dirigeants et tenants du pouvoir. Un fait qui favorisera l’implantation de la démocratie au pays tout en contribuant également à l’éducation de tout un peuple.

Ny Aina Rahaga