La plupart des élus politiques ne se soucient guère de la protection sociale de leurs collaborateurs. Certains maires bafouent le code du travail pour plusieurs raisons : contraintes budgétaires ; règlement des arriérés non prévus dans le budget annuel, budget insuffisant par rapport au montant des cotisations à payer. Seules 9 régions sur les 22 existantes sont déclarées et 255 communes parmi les 1 600. Cet esprit de politique politicienne détruit l’avenir des agents Ecd. La loi en vigueur stipule que tous les travailleurs régis par le code du travail et le code maritime ainsi que les employés non encadrés de l’Etat ou Emploi de courte durée (Ecd) doivent être affiliés, déclarés et cotisés à la Cnaps.

La région Betsiboka n’est pas en reste. D’après Raolison Andrianjaka, maire de la ville de Tsaratanàna « jusqu’ici, notre commune n’a jamais pris en charge la protection sociale de nos employés, je n’ai pas respecté mes obligations en tant qu’employeur car mes prédécesseurs n’ont jamais déclaré nos agents contractuels ». Tout en sachant que les travailleurs seront privés des régimes des prestations familiales, des accidents du travail et des maladies professionnelles et des retraites. Face à cette situation désastreuse, la Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnaps) continue ses efforts dans le renforcement de sa politique de proximité. Après Sofia, Analamanga et Atsimo –Andrefana, Maevatanàna ont également abrité l’atelier de formation pour les responsables des organismes publics. Les procédures y afférentes ont été expliquées aux participants de l’atelier afin que ces responsables d’organismes publics versent les cotisations des travailleurs Ecd. L’objectif est d’offrir une protection sociale à toute la population malagasy car seuls 7 % des travailleurs salariés en bénéficient actuellement.

E.F.