Nul n’ignore la vétusté des infrastructures dans les prisons malgaches ainsi que les conditions de détention déplorables que subissent les prisonniers, et les femmes encore plus que les hommes. C’est dans ce cadre que les membres des Rotaract et Interact clubs de Madagascar ont décidé pour leur première action commune de l’année rotarienne 2016-2017 de faire un assainissement et une remise de kits d’hygiène en faveur des femmes détenues à Antanimora. Ces dernières souffrent de la vieillesse des dispositifs sanitaires à la « prison des femmes » à la maison centrale d’Antanimora mais également d’un problème d’inaccessibilité à l’eau dans les douches. En plus de cela, les quelques-unes qui fonctionnent encore assez pour un usage normal sont d’une insalubrité alarmante. Aussi, à travers leur action commune, les plomberies des salles de bains sans oublier les lieux d’aisances de la prison ont été remises en  état. Aussi, les sanitaires ont été rénovés et la peinture des lieux refaite. Les membres ont également procédé à un nettoyage de l’extérieur de la prison.

Humanité

Mis à part les locaux de la « prison des femmes » à Antanimora, des kits d’hygiène ont été distribués aux 250 femmes de la prison. Ceci afin de leur permettre au moins une meilleure condition dans ce domaine. Sachant que parmi ces 250 femmes, environ une quarantaine purge leurs peines avec des nourrissons. La remise des kits d’hygiène ainsi que l’inauguration des infrastructures réhabilitées ont été faites samedi dernier, profitant de la visite en terre malgache du gouverneur du district 9220, Dominique Pota. Le choix de cette action se justifie, selon un des membres, par le fait que le thème de cette année rotarienne 2016-2017 s’intitule « au service de l’humanité », un cadre général pour toutes les actions que les Rotaract et Interact clubs de Madagascar. Rejoignant également l’un des six axes stratégiques du Rotary international qui est celui de l’eau et l’assainissement. Pour cette fois, la « prison des femmes » de la maison centrale d’Antanimora a bénéficié de cette action et les conditions des détenues se sont, dans certains points, améliorés. Toutefois, presque la totalité des prisons malgaches, sinon toutes, se trouvent dans un état pitoyable. La réhabilitation de ces lieux ne devrait pas dépendre des organisations et associations de ce genre. L’entretien de ces lieux revient en premier à l’Etat qui malheureusement semble ne pas se sentir concerné par le sort des détenus en général.

Seheno Kely