Lutte contre le trafic de bois de rose – Délai moratoire jusqu’à la fin de l’année pour Madagascar
Le verdict est tombé ! La Cites donne du temps au gouvernement de prouver sa bonne foi dans la lutte contre le trafic de bois de rose. « Le comité permanent de la Convention sur le commerce international d’espèces de faunes et de flore menacées d’extinction (Cites), réuni à Johannesburg, a accordé au gouvernement jusqu’à la fin de l’année pour apporter des gages tangibles de son action contre le trafic de bois de rose. Faute de quoi, il pourrait décider une suspension totale du commerce des espèces protégées de la Grande Ile. Concrètement, cela signifie que le pays aura interdiction d’exporter une centaine d’espèces parmi lesquelles figurent crocodiles, pythons, caméléons, orchidées et quelques lémuriens, autant d’icônes de ce point chaud de la biodiversité planétaire », a relayé le journal Le monde. La bataille était difficile pour Madagascar. « Nous avons pu dissuader la Cites de prendre cette sanction qui aurait été très dommageable pour l’économie de Madagascar et pour sa stabilité politique », a déclaré au Monde Afrique Johanita Ndahimananjara, ministre de l’environnement, de l’écologie et des forêts malgaches, présente à Johannesburg. L’Afrique du Sud, le Botswana et le Koweït, au nom de l’Asie, ont soutenu son appel à la clémence.
La Cites a été consternée sur l’exportation « légale » de 30 000 rondins de Madagascar vers Singapour. Une délégation officielle venant de Madagascar est venue à Singapour pour confirmer que l’exportation de ces bois avait été autorisée malgré le quota d’exportation zéro de la Cites pour Madagascar. Or, selon le Secrétariat de la Cites, il y a eu un quota d’exportation zéro pour plusieurs espèces de bois de rose et d’ébène malgaches depuis août 2013. En outre, les exportations de bois de rose sont interdites. Les bois saisis contiennent des signes indiquant qu’une partie avait été auparavant saisie par les autorités malgaches.
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