Après Augustin Andriamananoro qui fait l’objet de recherche active de la part de la troupe du Général Florens Rakotomahanina, mais aussi après l’affaire de la députée Nina élue à Mahajanga, voilà qu’un autre membre du Mapar a essuyé l’agression particulièrement violente de trois inconnus si les pneus de sa voiture ont été crevés par des clous ! Du coup, une seule et unique question se pose : qui sera le suivant ?

La ville d’Antananarivo n’est pas sûre depuis longtemps et on peut même dire que le taux des activités criminelles a explosé ces dernières années. Mais une nouvelle insécurité commence à faire jour depuis quelques semaines maintenant et elle a une relation bien précise avec la politique politicienne puisque les cibles sont des hommes politiques. C’est le cas dernièrement avec la famille de la députée Nina élue dans la circonscription de Mahajanga ville dont 3 de ses enfants ont dû passer quelques jours en prison si un de ses frères s’y trouve toujours. Rappelons que cette parlementaire a été élue sous la bannière de la formation « Miaraka amin’ny Prezida Rajoelina » ou Mapar et figure parmi les députés les plus fidèles avec Michèle Ratsivalaka – Tana I -, Naharimamy Irmah – Mahanoro -, Jocelyne Maxime – Diégo Suarez -, Christine Razanamahasoa – Ambatofinandrahana -, et entre autres, Lanto Rakotomanga – Tana II -. Pour le Mapar, il s’agit tout simplement d’un acte d’intimidation et la suite semble confirmer cette hypothèse puisqu’un autre membre de la formation, Augustin Andriamananoro qui est un ancien ministre de la transition, fait l’objet d’un avis de recherche lancé vers la fin de la semaine dernière par le Commandant de la circonscription inter-régionale d’Antananarivo. Encore une fois pour le Mapar, son seul tort est d’être natif de la commune de Soamahamanina.

Complètement cassé
Et voilà que dimanche dernier à 20h dans le quartier d’Ambohipo, un autre fidèle d’Andry Rajoelina mais aussi membre du groupement politique Mapar, le chanteur Sareraka qui est un ancien membre du conseil supérieur de la transition, a été violemment agressé par trois hommes. Selon sa famille, Randriazanakolona Yvon a reçu des coups sur le visage et son nez est complètement cassé. Non seulement tabassé,  mais en s’apprêtant à monter dans son véhicule, Sareraka a constaté que ses pneus ont été crevés par des clous. La conclusion serait donc vite faite : il s’agit d’un guet-apens prémédité ! En tout cas, les tananariviens n’oseraient toucher à ce monument de la musique malgache qui pour beaucoup, a choisi la bonne voie politique. De toute façon, les observateurs n’iront pas qualifier ces actes comme de simples affaires de faits divers pour la simple raison que seuls les membres du Mapar en sont victimes. D’où justement la question du prochain cible !
Déjà que la population de la capitale sait que l’insécurité atteint actuellement son paroxysme et qu’elle n’a absolument rien à attendre des forces de l’ordre censées protéger les habitants et ses biens, mais voilà que l’insécurité politique pointe son nez, à la mode de Pierre Nkurunziza, de Joseph Kabila, et même de Recep Erdogan.

Vladmir H.