Annoncé vendredi dernier, l’avis de démolition émis par les responsables de la Commune urbaine d’Antananarivo (Cua) n’a pas encore été exécuté à ce jour. Pourtant, du côté d’Andravoahangy, les marchands ont été délogés hier et dans la nuit de demain, il a été annoncé que les marchands de Besarety seront concernés par cette décision de la Cua. Face à cela, les marchands de Behoririka n’ont plus quitté leurs étals depuis vendredi dernier, jour où ils ont reçu l’avis de la Cua, et ce même durant la nuit. Pour rappel, la lettre envoyée par les responsables de la Commune soulignait que la démolition se ferait le soir même de vendredi. Ayant depuis le début cherché à résoudre le conflit par la voie de la discussion, le délégué des marchands de Behoririka, Michel, accompagné de représentants des quelque 500 marchands de cette place ont sollicité une audience auprès de la mairesse d’Antananarivo. Ils ont finalement été reçus par le premier adjoint au maire, a fait savoir Michel. La rencontre n’a finalement rien apporté de concret aux marchands de Behoririka du fait que l’adjoint au maire n’a fait que réitérer la décision  de la Cua. Toutefois, selon certaines rumeurs entendues auprès des marchands, il semblerait que Raseta soit en passe de récupérer le terrain litigieux, ce qui infirmerait le fait que la Cua ait un quelconque projet à mettre en œuvre sur cette même place.

Rallier à la cause

Face à la persistance de la Cua à aller dans son dessein de raser les étals de ces marchands, ces derniers ont déclaré de leur côté qu’ils ne renonceraient pas facilement à leur gagne pain. Pour eux, cette décision aura surtout pour effet d’ «envoyer des marchands dans la légalité grossir les rangs des marchands dans les rues de la capitale à qui la Cua fait déjà la chasse jour après jour ». Aussi, ils prévoient d’appeler et de rassembler tous les vendeurs dans les marchés communaux de la capitale, à commencer par Andravoahangy et Besarety mais également d’effectuer un sit-in à Behoririka si la Cua ne fléchit pas. Hormis les marchands, l’association pour la défense des droits des consommateurs s’est également jointe à la cause de Behoririka, le président de l’association ayant tenu compagnie aux veilleurs la nuit de lundi. Ce dernier a déclaré vouloir épauler les vendeurs de Behoririka qui sont tout à fait dans leurs droits du fait qu’ils s’acquittent des redevances et quittances dues à la Cua par tous les marchés de la capitale. Il en a également profité pour parler de la hausse de prix du ticket de bus pour le 4 octobre prochain. D’après ce dernier, c’est l’Etat qui doit payer les subventions des transporteurs vu la hausse du prix du carburant. Pour lui, les usagers n’ont pas à supporter les manquements des dirigeants à leurs responsabilités.

Ny Aina Rahaga