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Dimanche 07 Décembre 2025

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Comores et Madagascar – Echanges pour améliorer la gestion des parcs et des sites marins

WWF couvre la conservation de la biodiversité de Madagascar et des Comores, deux îles sœurs de l’océan Indien qui font face aux mêmes défis écologiques. Des visites d’échange organisées entre les responsables de parcs marins et d’associations communautaires des deux pays ont permis aux malgaches et aux comoriens de faire une comparaison constructive de leurs actions de conservation et de développement.

 

C’est dans le nord de Madagascar que se rendent les gestionnaires des aires marines protégées des Comores, à la rencontre de leurs homologues malgaches issus de Madagascar national Parks (MNP), de Conservation International (CI) et des communautés gestionnaires des sites marins (LMMA). Parmi l’équipe comorienne, l’on compte le Directeur exécutif du parc marin de Mohéli, un représentant communautaire, un représentant d’une association gestionnaire de ressources naturelles à Anjouan, un patrouilleur communautaire et un ranger.

 

Des activités génératrices de revenus

La visite a commencé à Ambilobe où l’on trouve des sites marins sous gestion communautaire. Ankazomborona, premier site, a permis aux visiteurs de s’enquérir de l’initiative locale de restauration de mangroves et d’élevage de canards, l’une des activités génératrices de revenus. Ces initiatives sont particulièrement positives, grâce à la motivation communautaire et la structure d’organisation qui ont été établies pour réaliser ces activités et gérer les ressources.  Le reboisement de mangroves s’étend sur 300 ha à Ankazomborona, avec la participation massive des paysans. C’est un écosystème particulier qui, tout en jouant un lien entre terre et mer ainsi qu’un tampon en cas de crue, est aussi un immense vivier de ressources halieutiques. Le reboisement de mangroves concourt ainsi à rehausser le niveau de vie de la population locale. Par ailleurs, c’est dans la localité d’Antsatrana, autre site géré par les communautés, que l’équipe comorienne a pu constater cette contribution appréciable des mangroves à l’amélioration des revenus des paysans. En effet, la collecte de crabes est une activité qui fait vivre les paysans d’Antsatrana. Quant à l’élevage de canards, il prend peu à peu son élan. Actuellement, chaque paysan-éleveur d’Ankazomborona possède environ 20 têtes de canards adultes.

 

Pêche communautaire

 

A Nosy Hara, l’équipe comorienne a visité Ankingameloka. Dans ce village, les pêcheurs ont eu l’opportunité de partager leurs expériences dans la pêche communautaire. C’est une initiative qui nécessite une organisation rigoureuse, basée essentiellement sur la cohésion communautaire. De plus, les ressources halieutiques sont collectées et mises en commun. Et que les revenus récoltés par la vente sont divisés en parts égales entre les  pêcheurs, tandis qu’une part est reversée dans la caisse communautaire.

A Ambodivahibe et Ampondrahazo, villages qui pratiquent la pêche aux poulpes, les visiteurs ont eu l’occasion d’analyser la structure communautaire faisant tourner l’activité. Règlements et « dina »  sont appliqués pour régir l’organisation de la communauté mais aussi aux activités de pêche. Patrouilles en mer, saisons de pêche, restaurations des mangroves. Autant d’activités dans lesquelles les paysans s’impliquent activement.

 

Des découvertes et des pratiques différentes

« Pour les îles Comores, la motivation communautaire est en construction », admet Zamil Maanfou, le représentant de l’association gestionnaire de ressources naturelles à Anjouan.

« Nous encourageons les communautés pour qu’elles s’organisent dans la mesure où ces activités n’ont pas de perspectives de rémunération, du moins pour l’instant ».

Ces découvertes ont surpris les visiteurs des îles Comores, leur donnant aussi l’opportunité de partager leurs propres expériences aux communautés malgaches. « Certaines pratiques en cours à Madagascar, ou du moins dans les sites que nous avons visités, ne sont pas permises aux îles Comores. Par exemple, nous n’utilisons pas les filets pour la pêche. Ils sont interdits, quelles qu’en soient la taille des mailles », explique Anthoumane Aboubacar, Directeur exécutif du parc marin de Mohéli. Et de continuer, « Je constate qu’ici, ces filets sont acceptés, mais avec des règles assez strictes quant aux maillages afin de ne pas détruire la réserve de poissons ». Les Comoriens prohibent aussi l’usage des tiges de fer dans la pêche aux poulpes.

« Nos expériences nous ont montrés que ces outils abiment les coraux. Mais on a vu que les Malgaches ont une autre technique : au lieu de s’attaquer aux coraux, ils les utilisent pour éloigner les poissons des coraux et lancent ensuite les filets pour les attraper ».

Par contre, les paysans du Nord malgache sont déjà familiers à l’usage des GPS qui sont utilisés dans les patrouilles. Ils aident à renseigner et documenter les surveillances, avec précisions et efficacité. L’outil permet ainsi d’assurer un suivi méthodique des zones d’intervention.

La semaine d’échanges aura permis aux équipes malgaches et comoriennes d’analyser les avancées et obstacles dans la conservation et le développement des aires marines, avec une perspective d’appuis et conseils mutuels des gestionnaires de parcs dans la réalisation des initiatives locales.

 

Réseautage entre gestionnaires de parcs

Ces visites consistent ainsi à renforcer la conservation de ces aires marines à travers un programme d’échange entre les gestionnaires de ces lieux et les communautés qui gèrent localement les aires marines. Les visites d’échange sont réalisées dans un esprit de réseautage et de partage de bons procédés. Du côté malgache, la fierté de partager ces expériences a été bien visible. « Le peu que nous avons pu accomplir à ce jour a démontré que nos efforts ne sont pas vains. Nous apprécions de pouvoir partager ces bonnes pratiques pour que les gestionnaires comoriens puissent s’inspirer de nos exemples », explique Abdala, villageois d’Ankazomborona.

 

Les aires marines protégées, dont celle de Nosy Hara et le parc national de Mohéli, jouent un rôle important dans la préservation des écosystèmes et des espèces. La similarité de gestion et la proximité de ces zones permettent d’établir un lien de collaboration solide entre ces gestionnaires. Ces échanges entre l’équipe comorienne et les communautés malgaches sont soutenus par le WWF à travers les activités du paysage Canal du Mozambique Nord.

Recueillis par FR

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