Sale ère pour vivre
Selon les statistiques de la Banque mondiale, le revenu mensuel brut moyen à Madagascar tournerait aux environs de 36 dollars américains par mois, soit à peu près 100.000 Ariary et des poussières. Ce revenu a été calculé à partir des données de la Banque mondiale exprimées en dollars. Celle-ci publie chaque année le revenu national brut par habitant, le RNB par habitant, anciennement le PNB par habitant, de la plupart des pays du monde. Il s’agit du revenu national brut converti en dollars américains en utilisant la méthode Atlas de la Banque mondiale, divisé par la population en milieu d’année. Le revenu par tête est souvent utilisé comme indicateur de richesse, surtout entre différents pays. Mais c’est une moyenne qui ne permet pas de mesurer si une partie de la population est très pauvre ou non. Annuellement, un malgache toucherait donc un revenu brut d’environ 430 dollars, soit pas plus de un million cinq cent mille Ariary. Et cela alors que les impôts divers n’ont pas encore été prélevés. Comparé au continent africain, ce taux est relativement bas, et le mot est faible. En Afrique, on touche par mois environ 141 dollars, soit plus du double de ce que les malgaches perçoivent. Sur une année, l’écart se creuse car face aux minables 430 dollars, les habitants du continent noir empochent en moyenne 1692 dollars par année. On ne parle même pas du reste du monde tant la différence est énorme. Toujours selon la Banque mondiale, si en 2004 on percevait à Madagascar 24 dollars, la moyenne mondiale atteignait les 543 dollars le mois. Et plus récemment en 2012, les Malgaches avaient en moyenne 36 dollars par mois soit les misérables 430 dollars l’année, la moyenne mondiale, elle, s’élevait à 850 dollars par mois pour 10.199 dollars annuel.
Que peut-on bien faire avec 430 dollars en une année ? Que peut-on espérer avoir lorsqu’arrive le temps des étrennes ? Il est un poème du très respecté Rado intitulé « Vola fitopolo » qui détaille bien ce problème des ménages malgaches et de cette période de réjouissance et de cadeau. En voici quelques vers que l’on se permet d’emprunter tant ils révèlent la vérité de ces 430 dollars que le malgache touche chaque année : « Nefa rahampitso dia krismasy, k’ireto ankizy, hoy izy, sao mangasihasy, raha toa ka tsy mba manana kilalao an-tànana … Ka ‘ndeha mba hojerena aloha izay eny an-tsena… » Nefa fitopolo sisa teny an-tànany ambin’ ny « davansy » tamin’ny karamany.” La majorité de ceux qui sont concernés sauront comprendre ces quelques mots, il est inutile donc de les traduire, au risque d’en altérer le message. Les Malgaches ne disposent plus de ressources nécessaires afin de subvenir à leurs besoins et à ceux de leurs familles. Pour peu qu’il y ait à manger le soir, le ménage peut déjà s’estimer heureux et privilégié par rapport à d’autres. Et quand on parle de ressources, il ne s’agit pas uniquement des ressources financières dans la bourse de chaque malgache. Il s’agit également des ressources de ce pays : l’or, les bois précieux, les minéraux, les Hommes par-dessus tout.
Alors voici une idée un peu fantaisiste, si on demandait à ces politiciens qui se disent patriotes et prêts à tout pour le bien-être du peuple et le développement du pays de travailler au salaire minimum ? C’est-à-dire qu’au lieu des dizaines de millions d’Ariary que chacun d’eux perçoit chaque mois, certains même chaque jour, ils prenaient exemple sur la moyenne d’entre nous ? Demandons-leur de faire avec les 36 beaux et précieux dollars que la moyenne d’entre nous avons chaque mois afin que le reste aille dans des « projets structurants ». Car si cela est appliqué par ces derniers, les caisses de l’Etat seront vite renflouées et là seulement, il y aura du changement dans ce pays. Le problème est qu’aucun d’eux ne le fera, même pour cette cause à laquelle ils se disent si dévoués. Certains en voyant ces lignes plieront le journal au lieu d’en prendre note et n’y réfléchiront même pas une seule seconde. Pourtant, l’effort doit émaner de tous et d’eux en premier, car en ce moment au pays, l’ère que nous traversons est une sale ère pour vivre.
Ny Aina Rahaga
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