Le conducteur d’un bus de transport en commun de la ville d’Antananarivo avait été lamentablement pris sur le fait par des agents de police de la route durant ce week-end. Les policiers étaient effectivement présents dans l’autobus lorsque le taxi be s’est arrêté en pleine route pour prendre un passager. Ceux-ci n’avaient fait aucune remarque à ce moment précis mais sont descendus 300 mètres plus loin et ont directement sanctionné le conducteur en faute. Un taxi be sur deux se fait arrêter chaque jour pour infraction, soit en stationnant trop longtemps à l’arrêt réservé à son intention, soit en laissant entrer et sortir des passagers hors des stationnements réservés à cet effet.

Tel est pris qui croyait prendre !

Contrairement à la guerre quotidienne des agents de la police municipale et des marchands ambulants, celle des agents de police de la route et des taxi be date déjà d’il y a très longtemps. Les policiers se montrent exigeants face aux chauffeurs et à leur suppléant qui ne suivent pas les lois. Dans la journée du samedi 1^er octobre, deux agents de police sont entrés dans un taxi be de la ville d’Antananarivo. Ceux-ci se sont installés sur les sièges avant du véhicule en tant que passager. Les agents

étaient bien installés et discutaient aisément avec le chauffeur, même si la première règle des voitures de transport en commun est de ne pas engager une conversation avec le conducteur. Bref, tout se passait très bien puis le bus s’est arrêté, hors de la zone des arrêts, pour prendre des passagers qui voulaient entrer. A 300 mètres plus loin, l’un des agents de police demande à descendre suivi plus tard par le second. Ceux-ci sont descendus puis au moment où le véhicule allait poursuivre sa route, un coup de sifflet avait signifié le chauffeur de s’arrêter. Il s’agissait des officiers de police qui venaient précisément de descendre quelques secondes plus tôt. Ces agents avaient directement ordonné au chauffeur de leur remettre les papiers du véhicule. Le conducteur, étonné, voulait négocier pendant que l’aide chauffeur marmonnait qu’en plus de ne pas avoir payé de frais de transport les agents étaient quand même injustes. Ces derniers ayant très bien entendu cette remarque avaient remis 800 ariary à l’aide chauffeur et ont gardé les papiers du véhicule. Aucune explication n’était nécessaire, les agents de police avaient assisté et vu de leurs propres yeux l’infraction commise. Les chauffeurs des taxi be s’estiment souvent être malins comme des singes dans la capitale, mais tel est pris qui croyait prendre cette fois.

Athanase