Autisme Madagascar est l’une des rares associations présentes à Madagascar qui se soucie du sort des personnes autistes et surtout du cas des enfants atteints de cet handicap. Et comme elle le fait tous les mois, cette association a tenu une rencontre avec les parents ayant des enfants autistes. C’est dans ces moments qu’ils partagent toutes leur peur et leurs angoisses sur l’état de leurs progénitures. Il y a aussi la grande peur de l’avenir qu’auront leurs enfants. En effet, aucune école normale n’accepte d’enfants autistes en son sein. Et même si cela arrive, les frais de scolarité sont souvent plus importants que pour celles d’un enfant normal. Pourtant, il n’y a encore aucune école spécialisée qui prend en charge ces enfants, au moins aucune qui soit à la portée du budget moyen. Ce qui provoque une conséquente dépendance de ces enfants « étranges » comme la plupart des personnes ignares s’accordent à dire. Par ailleurs, les autistes font encore l’objet d’une importante discrimination dans la société. Cela est surtout dû à l’ignorance de ce qu’est un autiste, relégué au rang des malades.

Néanmoins, ces enfants ont, eux aussi, des droits comme tous les enfants normaux. Et c’est cette situation que les parents n’ont pas hésité à mettre en avant lorsque le ministre de l’Education nationale a été présent lors de leur réunion mensuelle. Ils ont rappelé qu’il est dans le devoir du gouvernement de mettre en place une structure adéquate pour que tous ces petits bambins puissent jouir d’une enfance et d’une existence normale. Et cela passe par la création d’école abordables, non pas seulement dans la capitale mais à travers tout le pays et aussi par un programme éducatif spécifique pour eux. Le Men devrait également encourager et permettre facilement aux établissements scolaires de recevoir ces petits lurons. Tout cela est nécessaire pour rendre ces enfants autonomes qui risquent de devenir un poids et un frein au développement du pays dans quelques années. Mais avant tout, il faudra faire connaître à la population que les autistes ne sont ni fous ni malades.

En parallèle, le ministre a tenu à déclarer aux parents que le Men travaillait déjà en ce sens à travers les classes intégrées. En outre, il a déclaré vouloir collaborer avec les parents pour la sensibilisation des écoles et des enseignants sur l’éducation de leurs enfants et ainsi qu’à la mise en place d’une école de référence.

Seheno Kely