Ils n’ont pas pu tenir parole pour la grève prévue se dérouler à partir d’hier. Ils, ce sont les agents de la douane regroupés au sein du syndicat SEMPIDOU. La situation a viré à l’insolite puisque les usagers ont été surpris par deux affiches contradictoires.  Le syndicat des agents de la douane a déjà annoncé aux usagers que tous les bureaux à Madagascar seront fermés à partir du 3 octobre à cause d’une grève. Dans une déclaration écrite, portant le numéro 216/SEMPIDOU/BUR/ 2016 du 29 septembre 2016, seul un service minimum pour les produits périssables, les animaux vivants, les colis diplomatiques, les médicaments, les matériels médicaux, et hospitaliers, ainsi que les armements militaires sera disponible pour tout le monde. Pourtant, dans la matinée d’hier, une autre affiche portant un cachet de la douane a été collée sur le portail du bureau de la douane Toamasina, précisant que les bureaux sont ouverts et il n’y a pas de grève. La même déclaration est publiée dans le site web de la douane en soulignant que « L’Administration des douanes communique et rappelle que tous les bureaux des douanes et les bureaux centraux sont ouverts aux usagers du lundi au vendredi de 8 à 16 heures. Les agents de la douane sont prêts à accueillir et rendre service  aux usagers. » Aucune explication n’a été avancée à cause de ces deux déclarations contradictoires qui, en effet, ne font que semer la polémique au sein des usagers.

L’opinion publique tend vers l’interprétation relative à ce que l’appel à la grève n’ait pas obtenu la participation de la majorité des douaniers. Fermer les bureaux constitue une perte énorme pour les agents dont bon nombre d’entre eux pourraient empocher en cachette d’énorme somme  par jour. Ce serait la raison pour laquelle des milliers de candidats ont déposé leurs dossiers lors du dernier concours pour recrutement. Sans besoin de recourir aux preuves, les simples citoyens remarquent que les agents de la douane comptent parmi les fonctionnaires les plus riches au sein de la société. La quasi-totalité d’entre eux se trouvent dans la classe sociale dite « aisée ». Peut être que l’Etat leur accorde des salaires et des avantages plus que significatifs par rapport aux autres corps comme les enseignants et les paramédicaux.

Anna Ra. – Dom