A près d’un mois de l’accueil du sommet de la francophonie, la capitale de Madagascar demeure dans un état lamentable et honteux. Aucun travail d’embellissement de la ville n’a été constaté malgré la multitude de promesses  récitées par les responsables au sein de la Commune urbaine d’Antananarivo. Dans la logique technique, le temps restant avant l’arrivée des invités ne suffira plus pour permettre au régime et l’équipe dirigeante de la CUA de donner un aspect moderne de la capitale.

Les infrastructures dans la capitale restent dans un lamentable état. Les rues ne ne permettent pas d’acceuillir d’autres voitures. Ce serait pour éviter des embouteillages monstres que le régime en place a pris la décision de déclarer fériés les deux jours du sommet. Cela ne suffira pas pour cacher la pauvreté de la ville qui se manifeste par le mauvais état des routes qui soit bouchées en tiptop, soit décorées par des centaines de nids de poule. Antananarivo reste également l’une des capitales où on trouve encore des charrettes à bœufs, des chiens errants ainsi que des véhicules de transport avec des vitres en sachets plastiques et des strapontins faits de planches. L’unique mesure d’assainissement que la Cua a trouvé est de chasser tous les marchands ainsi que la mise en fourrière des véhicules en mauvais état qui occupent les stationnements.

Chasse aux sans abris

Si la chasse aux marchands ambulants accusés de ternir l’image de la capitale bat son plein, reste à savoir comment fera la Cua pour faire disparaitre les milliers de clochards qui envahissent le centre ville afin de trouver de quoi survivre. Au rythme actuel de l’assainissement, une chasse aux sans abris risquent d’être lancée d’ici peu. Ces pauvres gens qui sont de citoyens à part entière ne faciliteront pas les tâches des responsables qui veulent cacher la réalité vécue par le peuple malgache.

Les vrais habitants de la capitale se souviendraient, qu’en 2007, où le pays a accueilli les jeux des îles de l’Océan indien, la capitale a connu une transformation spectaculaire en l’espace de quelques mois. Un résultat obtenu à partir d’un partenariat gagnant entre la Cua et le régime qui était en place. Actuellement, malgré l’enjeu majeur du sommet de la francophonie, la mairie de la ville et l’Etat n’arrivent pas à trouver une entente positive pour le développement de la capitale.

Dom