L’agriculture est le pilier de la subsistance de la population dans les Etats insulaires de l’Océan Indien. Les mauvaises herbes ou adventices causent pourtant des pertes économiques dans les systèmes de culture vivrières et de rente. La production est ainsi limitée en raison de l’inefficacité du contrôle des mauvaises herbes qui est responsable de 20 à 80% de pertes de rendement.

Afin de pouvoir contrôler et gérer efficacement ces mauvaises herbes, il faut d’abord bien connaître leur écologie et leur biologie, développer les connaissances en la matière par l’échange des connaissances entre pays, et créer une base de données Sti sur les adventices. Aussi, une gestion intégrée des mauvaises herbes par une approche scientifique et technologique de l’information est rendue nécessaire et est l’option la plus pertinente pour protéger les cultures et améliorer les rendements, ce quoi le projet Wikwio ou weed identification and knoledge in the western indian ocean ou identification et connaissances des adventices des cultures dans l’Ouest de l’Océan Indien, a été initiée regroupant plusieurs pays dont Madagascar, par le biais de la Fofifa.
Wikwio vise à construire et exploiter un réseau science et technology qui consolidera les connaissances scientifiques existantes et à faciliter le partage d’une part des connaissances scientifiques, et techniques sur les mauvaises herbes des cultures vivrières et de rente de la région, d’autre part, des pratiques de gestion efficaces. La mise en œuvre du projet implique les chercheurs, les agents de vulgarisation, les enseignants, universitaires, les agriculteurs, avec la participation de partenaires à savoir le Cirad, Ifp/France/Inde, le Msri Maurice, le Fofifa et le Cndr/Comores.
Lancé officiellement en 2014, le projet prend fin cette année. Après 3 années de vie, le projet compte quelques 700 membres inscrits, des milliers de visiteurs et personnes intéressées et 420 espèces recensées et décrites dans le portail qui est bilingue.

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