La Journée mondiale des enseignant(e)s (JMEE) est célébrée chaque année le 5 octobre depuis 1994. La particularité de cette année, c’est que la JMEE marque le 50ème anniversaire de l’adoption de la recommandation Oit/Unesco concernant la condition du personnel enseignant de 1966 qui a débouché sur le premier instrument normatif international relatif aux enseignants. La célébration officielle de cette journée s’est tenue, hier à l’Hôtel Colbert. Plusieurs personnalités se sont succédé lors des discours d’ouverture mais le plus poignant a été celui du représentant des syndicats des enseignants. En effet, dès l’entrée en matière, il a tenu à mettre le point sur les « i », à propos de la situation des enseignants à Madagascar. Celui-ci n’a pas hésité à peindre le quotidien des enseignants auprès de l’assistance. Elle est malheureuse, pénible, c’est pourquoi il faudrait leur donner un peu plus d’importance lorsqu’on sait qu’ils sont à la source de l’éducation de tout un pays. Avec une célébration qui a pour thème cette année « Valorisons les enseignantes et les enseignants, améliorons leur statut professionnel », il faut dire que les revendications des enseignants en grève ont trouvé une scène et une assistance captivée. D’ailleurs, les deux ministres concernés par la question de l’enseignement et de la formation étaient présentes, à savoir la ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique (Mesupres), et la ministre de l’Emploi, de l’enseignement technique et de l’enseignement professionnel. Seul le ministre de l’Education nationale était absent, ayant été représenté.

Réplique sarcastique

Quand ce fut au tour de la ministre du Mesupres de prendre la parole, la réplique ne s’est pas fait attendre. Elle a souligné que le corps enseignant est considéré comme il se devait à travers l’instrument normatif international qui a découlé des recommandations de l’Oit et de l’Unesco et que sans quoi il n’y aurait aucune Journée mondiale des enseignants. Il est vrai que sur le papier, chaque travailleur est respecté en tant que tel, mais la réalité en est pourtant bien loin. Par ailleurs, la représentante du Bureau de pays de l’Organisation internationale du travail pour Madagascar, les Comores, Maurice et les Seychelles a tenu un discours qui appelle à l’amélioration de la situation professionnelle des enseignants. Car c’est un métier important, il faut y accorder la même importance pour la considération de ceux qui l’exercent.

Seheno Kely