Une famille domiciliée dans la commune rurale Belazao, d’Antsirabe II, avait été victime d’un vol. En effet, les ignames (saonjo) de la famille avait disparu sans que personne ne remarque le moindre voleur dans les parages. Le propriétaire des biens volés s’était donc empressé de prévenir les gendarmes qui sont arrivés directement sur les lieux. D’après les informations reçues, ces derniers étaient venus, accompagnés de chiens policiers. Les animaux avaient ensuite flairés une piste qui les avait conduits vers deux membres de la famille victime du vol. Sans aucune enquête pour confirmer cette piste, les deux suspects avaient directement été emmenés et enfermés en prison. Quelques semaines plus tard, un vol de saonjo similaire avait une fois de plus été commis dans la même propriété, envers la même victime de la dernière fois. Une fois de plus, des agents de la gendarmerie sont venus, toujours accompagnés de ces chiens policiers. Cette fois encore, la piste avait conduit les animaux auprès des mêmes prétendus voleurs du précédent acte qui se trouvaient déjà en prison. De ce fait, les agents des forces de l’ordre avait doublé les charges qui pesaient contre les deux inculpés. L’intervention de la brigade canine n’est pas chose fréquente à Madagascar. En effet, contrairement aux chiens d’intervention de l’étranger qui subissent constamment des examens, les nôtres ne sont pas véritablement apprivoisés à cet effet. L’hypothèse d’une erreur canine n’est donc pas à écarter. D’ailleurs, un magistrat avait déjà relaxé des suspects pour bénéfice de doute après un vol d’équipements électriques en 2005 dans la ville d’Antananarivo. Cela même si les chiens policiers s’étaient obstinés à flairer la même piste qui menait aux suspects.

A.M