Transports en commun – L’Etat accorde des subventions de 12 milliards d’ariary
Finalement l’Etat a cédé aux caprices des transporteurs. Pour éviter la hausse généralisée des tarifs du transport collectif, le gouvernement a décidé se soumettre aux exigences des coopératives.
A peine deux jours après l’application effective de la hausse des tarifs par quelques lignes de taxi be de la Commune urbaine d’Antananarivo, le gouvernement malgache a décidé d’octroyer des subventions à hauteur de 12 milliards d’ariary aux transporteurs urbains et suburbains d’Antananarivo, Antsirabe, Fianarantsoa, Toliara, Mahajanga et Antsiranana à partir du mois de novembre 2016 jusqu’en avril 2017. Ainsi, les frais de transport commun actuels seront maintenus pour les prochains six mois.
Selon les explications des responsables, la compensation des transporteurs des zones urbaine et suburbaine constitue une mesure d’accompagnement décidée pour maintenir les frais de transport actuel. Cette décision du gouvernement a été prise face à la hausse des prix du ticket de bus entamée par quelques coopératives, membres de l’Union des coopératives des transports urbains (UCTU), mardi dernier. La majorité de l’opinion publique pense que la décision étatique d’accorder une énorme compensation aux transporteurs urbain et suburbain a été prise trop hâtivement dans la mesure où seules quelques lignes, ayant très peu de clients ou qui ont une très mauvaise qualité de service, comme les 161, 135 et 183 ont augmenté leurs tarifs avec très peu de succès.
Calcul politique
Le maintien des tarifs actuels de transport jusqu’à la fin du régime représente un challenge de taille à la portée du gouvernement en place. En effet, il permettrait aussi de maintenir l’inflation, et éventuellement de gagner quelques points positifs de la part de la population. Dans cette optique, les coopératives peuvent déjà planifier leur demande de nouvelles subventions en mai 2017, car il est fort probable que le gouvernement cèdera de nouveau à leur requête. Ce que la population attend, c’est que l’Etat requiert, outre le maintien des tarifs, l’amélioration des services fournis et surtout celle des moyens de transport.
La subvention n’aura pas également d’impact sur l’amélioration de la prestation de service de ces transporteurs urbains, célèbres par l’incivisme des chauffeurs et des receveurs, le mauvais état des véhicules ainsi que la surcharge et le non respect du cahier des charges.
Dom