Vendredi dernier, le syndicat des greffiers a décidé d’interrompre toutes ses activités. Hier matin, nouveau volte-face et la grève illimitée est suspendue puis finalement, c’est toute la population ainsi que les responsables des forces de l’ordre qui ont fait un ouf de soulagement. La raison est pourtant assez inattendue puisque c’est bel et bien une raison d’Etat : la tenue du 19^ème sommet de la Comesa qui a débuté hier. « Le bureau national a décidé de suspendre la grève. Nous ne voulons pas être taxés de perturbateurs durant ce somment », a déclaré Haja Randriambololona, président du syndicat des greffiers. Et bien sûr, ce sera aussi le cas pour les greffiers travaillant dans les autres régions de l’île qui sont invités à poursuivre leurs activités. Néanmoins, les syndicalistes maintiennent leurs revendications qui restent jusqu’ici non-satisfaites, à savoir la révision de l’indemnité de risque, l’amélioration des conditions du concours de recrutement, ainsi que la création d’une direction destinée pour les greffiers au sein du ministère de la justice.

Etat de droit

A noter que les greffiers occupent des postes clés au sein de l’administration judiciaire et assurent le bon fonctionnement des procès et autres opérations juridiques comme l’enregistrement de toutes les décisions judiciaires, l’établissement des différentes factures, ainsi que de fournir d’informations spécifiques aux juges et substituts. Pour beaucoup, le gouvernement devrait porter une attention particulière à leur situation d’autant qu’ils représentent un chaînon important dans les processus judiciaires en garantissant le respect et l’authenticité des procédures. Dans le cas contraire, le risque de procédure bloquée est élevé,  sinon il pourrait arriver des retards ou autres défaillances qui auront un impact certain pour la vie des simples citoyens.
 

Anna Ra.