Les militaires, gendarmes et policiers, montrent les dents. Le pays en aura pour son argent, s’il faut se fier à la détermination que montrent les chefs de ces branches qui sont les garants de la sécurité en temps ordinaire et encore plus ce jour d’élection. 
Dans le déploiement des forces, les responsables ont adopté la stratégie de cantonner des groupes d’agents en uniforme à des endroits permettant des interventions rapides dans les bureaux de vote. Pour les premières interventions urgentes des agents en civil assureront une permanence à proximité des bureaux afin de répondre à l’appel de tout président de bureau de vote, en pareilles conditions seulement, c’est-à-dire suite à une réquisition émise par le président que des représentants des forces de l’ordre sont autorisés à faire incursion dans un bureau. 
Gendarmes et policiers suivront d’un œil particulier commerces d’alcool et mettent en garde commerçants et tenanciers contre tout écart au règlement : la prohibition sera respectée à la lettre, assurent-ils.
Mais déjà des rumeurs menaçant de troubles bruissent dans la ville de Toliara. Les gendarmes décidant sans doute d’adopter la stratégie de transparence pour y faire face, ont relayé la propagation de ces rumeurs en lançant en retour d’écho non des menaces mais une sorte de défi, qui vaut pour tout le pays. Il n’y aurait pas eu ces rumeurs que la stratégie de l’intox aurait été une bonne trouvaille pour permettre de donner de la résonnance à la mise en garde.

Léo Raz