Depuis plusieurs mois maintenant, la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA) n’en a pas fini avec les marchands ambulants. Les protestations de ces derniers n’ont rien donné et la Cua a déjà annoncé qu’elle ne renoncera pas de sitôt à l’assainissement de la ville. Ces marchands ambulants, devenus une véritable épine dans le pied de la Mairie, n’ont plus leur place dans les rues d’Antananarivo. Toute la semaine, le jeu du chat et de la souris entre les agents de la Cua et les marchands ambulants continue car ces derniers refusent de fléchir quant à l’ultimatum imposé par l’autre. Toutefois, la situation ne change pas et n’est pas prête de changer, vu que les deux camps s’avèrent être aussi orgueilleux l’un et l’autre. L’échauffourée entre les deux a notamment fait plus d’un blessé jusqu’à maintenant. Un marchand s’est retrouvé blessé le mercredi 12 octobre suite à un accrochage avec les agents de la Commune.

Le jeu continue

Non seulement la course poursuite s’effectue du lundi au dimanche, mais elle s’élargit de plus en plus. Au tout début, les responsables ne prenaient en compte que les marchands ambulants situés au niveau d’Analakely jusqu’à Tsaralalàna. Actuellement, tous les autres ont également droit à la panique qui suit la patrouille de la petite voiture bleue, cela jusqu’à ceux situés dans les rues d’Anosy Mahamasina. Par ailleurs, un des plus grands avantages de cette nouvelle réforme est la faculté de circuler librement dans les rues d’Antananarivo ainsi que de limiter au maximum la formation d’embouteillage dans les rues. Or, les bouchons étaient des plus intenses hier, comme chaque jeudi, sur toutes les rues qui mènent à Anosy Mahamasina. Les marchants ambulants présents sur le marché quotidien en ces lieux ne sont-ils pas concernés par l’ultimatum? Il est vrai que le lieu et ses activités renferment une qualité historique à la ville, néanmoins si l’on doit faire les choses, autant les faire bien. Nombreux sont effectivement les marchands qui squattent les rues durant le « tsena Mahamasina », pour vendre ne serait-ce que des vieux vêtements et chaussures, ou des objets qui ne sont plus utiles. C’est le cas également de ceux qui se trouvent à Isotry. En tout cas, aucune idée nouvelle, pour améliorer ou mettre un terme à cette guerre, n’émane des autorités. D’un autre côté, la solidarité des vendeurs se renforce de plus en plus, un volontaire fait le guet et prévient les autres qu’il est temps de remballer les marchandises au moment de l’approche des agents de la CUA. Puis le jeu continue dès que ces derniers ont le dos tourné.

Athanase