La gestion locale des aires marines (LMMA) est un moyen de plus en plus populaire pour promouvoir une pêche responsable et durable. Ce type de gestion concerne des zones que les communautés côtières gèrent de façon autonome. Ils sont ainsi responsables de la protection de la pêche, de la sauvegarde de la biodiversité marine. Cette nouvelle approche de la protection de la faune marine se base sur la protection des richesses par la même population qui en dépend pour survivre. C’est une technique qui s’avère efficace car les pêcheurs traditionnels dépendent de la protection qu’ils font à leurs ressources pour pouvoir rester productifs. Ainsi, ils n’hésitent pas à interpeller la population et les autorités lorsque de gros bateaux de pêche osent pêcher dans leurs zones, à savoir dans les 3,8 kilomètres en partant de la côte. C’est comme cela que prend petit à petit place une gestion durable des zones marines spécifiques. La première LMMA a été créée en 2005 dans le Sud-ouest de Madagascar. Et face à la diminution des infractions, 25 autres villages se sont essayés à cette gestion. La propagation de la pratique a conduit à la mise en place d’un réseau national appelé « Mihari » (Mitantana Harena an-dRanomasina avy eny Ifotony). Actuellement, plus de 120 associations communautaires participent à plus de 65 gestions locales des aires marines.

Seheno Kely