Comme une troisième année consécutive de sécheresse aggrave les souffrances de centaines de milliers de personnes dans le sud de Madagascar, le Programme alimentaire mondial (PAM) intensifie ses opérations en réponse à ce fléau.

Les résultats préliminaires d’une évaluation de la sécurité alimentaire multi-agence, qui devraient être publiés sous peu, indiquent que les districts du sud, quatre des neuf, sont susceptibles de tomber dans la classification «d’urgence» à la fin de l’année. Sauf si une action rapide est prise, trois autres districts pourraient suivre.

« La situation est très  préoccupante », déclare le directeur exécutif du PAM, Ertharin Cousin en conclusion de sa visite à Madagascar. « La faim et la malnutrition que nous voyons est le résultat de trois années de récoltes perdues. Nous devons recevoir le financement nécessaire pour répondre avant qu’il ne soit trop tard. Ce financement nous permettra également d’investir dans les moyens de subsistance des gens » , rajoute-t-elle.

Le PAM souhaite  intensifier son appui jusqu’en novembre pour atteindre jusqu’à un million de personnes. Et élargit également son programme pour prévenir et traiter la malnutrition aiguë chez les plus de 200.000 femmes enceintes et allaitantes et les enfants de moins de cinq ans.

A partir de ce mois-ci, à l’appui de la prochaine saison de plantation, le PAM fournira des vivres aux communautés vulnérables, en complément de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) qui fournira des outils et des semences résistantes à la sécheresse.

Le PAM fournit actuellement un repas chaud par jour pour quelque 230.000 enfants des écoles primaires – 42% des élèves des écoles primaires dans le sud. Dès le début de 2017, le PAM – aux côtés du Gouvernement de Madagascar, l’UNICEF, la Banque mondiale et d’autres partenaires – prévoit d’atteindre encore plus d’enfants avec son programme de repas scolaires.

Le Programme alimentaire mondial a besoin de 92 millions  de dollars en  réponse à cette aide humanitaire dans le sud de Madagascar à partir de maintenant jusqu’en mars de l’année prochaine. Il fait actuellement face à un déficit de 78,5 millions $.

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