La session extraordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine (UA) sur la sécurité maritime et le développement en Afrique se déroulera ce 15 octobre à Lomé. Le président malgache Hery Rajaonarimampianina est attendu dans la capitale togolaise où les travaux au niveau des experts et des ministres ont débuté le 10 octobre. Plusieurs dossiers sont à l’ordre du jour, entre autres les questions liées à l’insécurité maritime, les trafics illicites transitant en mer, la pêche illicite, la préservation de l’environnement marin, ou encore la mer comme facteur de développement. Plus précisément, un projet de Charte africaine sur la sécurité maritime est à l’étude à Lomé et sera soumis aux Chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA lors du sommet.

Au niveau de la Commission de l’Océan indien, Madagascar est partie prenante dans la mise en œuvre du Programme régional de sécurité maritime (MASE). Le Centre régional de fusion des informations maritimes (CRFIM) est installé dans le pays et assure l’échange et la fusion des informations maritimes sur une zone allant du cap de Bonne Espérance (Afrique du Sud) au détroit de Bab-El-Mandeb (Djibouti). Quid des bateaux transportant des bois de rose? Ce Sommet africain sur la sécurité maritime constitue une opportunité unique pour la Grande île d’avancer plus en profondeur dans la lutte contre le trafic illicite de ressources naturelles, notamment de bois de rose. En effet, un des principaux problèmes à résoudre est la fuite impunie des bateaux transportant des ressources naturelles trafiquées une fois en mer.

Madagascar reste pénalisé par l’insuffisance de moyen pour les gardes côtes. Pour assurer la protection de son espace maritime, le pays n’a que quelques vedettes rapides octroyées par certains pays partenaires notamment les Etats-Unis. La dernière statistique disponible sur la perte provoquée par des bateaux de pêches illicites est estimée à plus de 70 millions d’euros. A part l’ampleur de la corruption, la Grande île n’a quasiment aucun moyen de se défendre contre les pillages de ses ressources marines. Le sommet africain devrait être une opportunité à saisir pour divulguer tous les problèmes de sécurité maritime  que le pays subit.

Dom