Cela fait une semaine que les coupures dans la capitale mais également dans plusieurs autres régions de la Grande île reprennent de plus belle. Il ne s’agit plus uniquement de coupure d’électricité mais l’eau courante aussi n’est plus accessible pour de nombreux quartiers.

L’on pouvait s’y attendre suite à la décision du Premier ministre et du ministre des Finances d’amputer de 100 millions d’Ariary les subventions de la Jirama. Une décision tout à fait normale du fait que selon les révélations de ces derniers, les responsables au sein de la Jirama voleraient un peu plus de 60% de la production de la société sans parler des carburants perdus dans la nature. Bref, ce sont donc les usagers de la Jirama qui en pâtissent et en payent le prix fort. A titre d’exemple, dans le quartier d’Itaosy et des environs, cela fait une semaine que la population est privée d’eau. Les bornes- fontaines ne distribuent l’eau que durant quatre heures de temps seulement. Encore que ces quatre heures ne sont pas continues mais entrecoupées de plusieurs heures de coupure. De plus, les premiers litres distribués sont inutilisables car terreux et non potables. Aussi, la population est obligée depuis une semaine de faire la queue à partir d’une heure du matin pour n’avoir au final que quelques litres seulement.

Inacceptable

En ce qui concerne l’électricité, toutes les localités dans la capitale et ailleurs subissent de plus en plus le délestage. Depuis une semaine toujours, les quartiers les plus touchés font face à 11 coupures au minimum par jour. Toutefois, la moyenne se situe entre 10 coupures dans la journée, tout en sachant que les coupures peuvent durer 2 heures de temps. Selon le ministre de l’Energie par intérim, les coupures ne sont pas du ressort du ministère mais dépend uniquement de la Jirama. Toutefois, le ministère s’attelle à trouver des solutions pour les clients. Les coupures sont inacceptables vis-à-vis des clients de la société Jirama qui reçoivent pourtant chaque mois des factures toujours en hausse. En effet, ces coupures d’eau et d’électricité entrainent non seulement des désagréments pour la population mais aussi des conséquences économiques et sociales irréversibles. Certains voient leur commerce anéanti et déserté  par les habitués mais également par les clients du fait de l’irrégularité du courant électrique. Cela augmente également les risques d’insécurité alors que ceux qui subissent les coupures sont obligés de sortir la nuit ou très tôt le matin pour prendre de l’eau. La situation actuelle est devenue inacceptable. Face à cela, la Jirama n’apporte aucune explication ni aucune excuse à ses clients.

Régis Kabary