Le monde a célébré hier, 14 octobre, la Journée mondiale du lavage des mains avec du savon. Cette huitième édition entre dans le cadre de l’adoption par les Nations Unies des Objectifs de développement durable (ODD), la première fois où l’hygiène a été incluse dans le programme mondial. L’une des cibles des ODD est d’assurer « l’accès dans des conditions équitables à des services d’assainissement et d’hygiène adéquats d’ici 2030 ». Pour Madagascar, le thème choisi pour commémorer cet événement est de « faire du lavage des mains avec du savon une habitude ». En effet, bon nombre de la population ne se rend pas encore compte de l’impact de la propreté des mains. Car les mains sont en contact avec tout et surtout les microbes, les avoir sales ou mal nettoyées peut avoir des conséquences néfastes sur la santé. Ainsi, conjointement à la célébration de la journée, il y a eu le lancement officiel de la campagne nationale du lavage des mains pour 2016-2017 qui cible toute la population. Et c’est le CSB II de la commune de Tsaramandroso qui a accueilli la célébration officielle. De plus, cette région constitue le point d’entrée pour la promotion de la pratique du lavage des mains avec du savon. Cette célébration sera également une occasion pour exprimer une reconnaissance des efforts déployés par cette Commune en matière d’accès à l’eau potable, aux infrastructures d’assainissement et d’hygiène.
Chaque année, 1,7 million d’enfants dans le monde meurent avant l’âge de cinq ans à cause de la diarrhée et de la pneumonie. Pourtant, le lavage des mains avec du ssavon est l’un des moyens le plus efficace et le moins coûteux pour prévenir les maladies diarrhéiques et la pneumonie. Ce comportement simple peut sauver des vies, réduire les décès dus à la diarrhée de près de la moitié ; et les décès dus à des infections respiratoires aiguës par près d’un quart. Une habitude qui doit s’inculquer dès le bas âge, pour toutes les couches de la population. Une simple campagne pourrait ne pas suffire dans le cas de Madagascar. En effet, ce serait toute une mentalité qui devra être changée pour arriver à une véritable propreté, surtout lorsqu’on voit l’insalubrité des villes, des rues et des marchands de nourriture. Il est encore plus décevant de constater que certains vendeurs de la capitale vivent,  mangent, vendent et font leurs besoins au même endroit. C’est peut-être surtout ces personnes qui doivent être sensibilisées, si on sait que la propreté relève surtout de la vie de tous les jours et non d’une simple journée mondiale.

Seheno Kely