Depuis le temps que les pratiques corruptives s’effectuent sur les contrôles techniques des véhicules circulant dans la capitale, la Direction générale de la sécurité routière (DGSR) vient tout juste de s’en rendre compte. En effet, suite à la découverte de faux papiers sur un véhicule lors d’un contrôle le 19 septembre dernier, les responsables ont décidé de prendre les choses en main cette fois-ci. L’enquête avait été directement ouverte permettant ainsi de mettre la main sur l’escroc, auteur de cette fraude. Ce dernier avait avoué avoir pratiqué l’acte frauduleux depuis près d’un an maintenant en signant et mettant de faux cachet sur des cartes de visite. D’après les dires de celui-ci, il vendait son service de 30 000 à 40 000 ariary. Nombreux sont effectivement les conducteurs qui ne prennent pas la peine de passer par les visites techniques de routine au sujet de leur véhicule. Or, telle est généralement la cause des divers accidents de route car beaucoup présentent des problèmes techniques, comme le frein qui lâche en pleine route.

Contrôles routiers plus sévères

Personne ne peut nier que tout a un prix à Madagascar. Il est plus souvent facile pour ceux qui ont les moyens d’être plus rapidement satisfaits par rapport aux autres. Et cela dans tous les domaines, qu’il s’agisse d’un concours ou de toute autre demande administrative. En ce qui concerne les visites techniques, le chef du service des renseignements et de contrôle admet qu’il existe actuellement de nombreuses personnes ayant acquis la mauvaise habitude de s’en remettre au business des faux papiers. Les trois heures d’attente avant que les papiers ne soient sortis, ainsi que la présence de nombreux faussaires ou certains agents de la Dgsr favorisent cette manie de ne pas prendre la peine de passer devant les véritables responsables. Car l’argent règle tout ! Par ailleurs, la DGSR promet un contrôle d’authenticité des papiers des véhicules à partir de maintenant. Tout sera vérifié, du cachet utilisé au nom du vérificateur ainsi qu’au numéro du procès verbal. La collaboration étroite avec la gendarmerie et la police nationale est en cours. Les contrôles routiers se feront donc de plus en plus sérères. Ceci dit, les usagers constatent que ce sont les responsables eux-mêmes qui ne suivent pas les règles. A prendre comme exemple certains agents de forces de l’ordre qui circulent à moto sans casque de protection. Les autorités ont le devoir de balayer la saleté devant leur porte avant de prendre une quelconque mesure.

Athanase