« Oh le Siky menamena »… Et oui, il s’agit de la célèbre chanson du groupe Bagzana, autrefois appelé le roi du Kilalaky. C’était sûrement la formation qui a mis sous les feux des projecteurs ce style musical du Menabe dans la Grande Ile, mais également à l’étranger. Fondé en 2002 par l’auteur, compositeur et interprète Tsikanda Ramanaosoa Jean, Bagzana a percé dans le monde du showbiz avec son premier album intitulé « Siky menamena » produit par le studio mars. Le succès de cet opus leur ouvre les scènes nationales et Bagzana va tourner dans toute la Grande Ile, faisant un tabac à chaque étape avec Maya, une chanson mêlant le Mangaliba, danse et musique traditionnelles du Sud malgache au Kilalaky. Puis, le groupe est invité en 2008 à la Réunion où leur style festif est très apprécié. Fin 2011,  Bagzana sort un Best of comprenant ses meilleurs clips, dont « Tuléar », « Mifanakatia »…

Puis, la formation a soudainement disparu. Une absence qui a duré plusieurs années suscitant des questions de la part des fans. Ce n’est que maintenant que ce break est éclairci. Le leader du groupe a expliqué durant une rencontre avec la presse le motif. « En réalité, nous n’avons jamais arrêté la musique, au contraire, nous avons beaucoup travaillé pour la rendre plus professionnelle. Nous avons étudié ce qu’est un vrai métier d’artiste tout en visant très haut, c’est-à-dire une carrière à l’international. Ainsi, le groupe est actuellement sous la direction artistique de Rajery qui joue aussi le rôle de manager », confie l’artiste. En plein répétition au studio, Bagzana est en préparation de deux nouveaux titres dont les clips seront prochainement dévoilés dans les médias. « Samy Malagasy » et « Soa zalahy ny Ampela » marqueront ainsi son nouveau départ, plus pro et expérimenté. Comme toujours, le rythme sera du Kilalaky à l’état pur mais cette fois-ci ajouté de son de « Barika », histoire de pimenter la cadence. La formation est maintenant composée de Dess à la batterie, Franck à la guitare basse, Christian au Kabosy, Rado au chœur, Fanah et Sarah aux Amponga.

T.A.