Tous les êtres humains dépendent de l’environnement dans lequel ils vivent. Un environnement sûr, propre, sain et durable est indispensable à la pleine jouissance d’un large éventail des droits de l’homme, y compris des droits à la vie, à la santé, à l’alimentation, à l’eau et à l’assainissement. Dans le même temps, protéger les droits de l’homme participe à la protection de l’environnement. C’est ainsi que le rapporteur spécial des Nations Unies sur les droits de l’homme et l’environnement, John H. Knox, effectuera sa première visite officielle à Madagascar du 25 au 31 octobre 2016. Cette visite se fait dans le but d’évaluer dans quelle mesure le pays protège et promeut les droits de l’homme liés à la protection de l’environnement. « Un environnement sain est indispensable à l’exercice des droits de l’homme, (…) cela est d’autant plus important dans le cas de Madagascar dans la  mesure où une grande partie de sa population vit en zone rurale et dépend directement de l’environnement », a souligné la rapporteur spécial John Knox. D’ailleurs, le gouvernement malagasy a pris des engagements importants en matière de protection des droits de l’homme lié à l’environnement.

Camouflage

Dans la théorie, Madagascar serait le pays où il fait bon vivre avec ses richesses écologiques et toutes ces mesures prises. Mais dans la pratique, les efforts restent difficiles à voir. Cette visite consistera à voir si les autorités responsables ont su mettre en œuvre des politiques adéquates pour les droits environnementaux. Il s’agit également de constater si les responsables traitent les problèmes environnementaux importants de façon efficace. Ces derniers étant innombrables au pays, M. Knox devra peut-être voir les réalités à la source et ne pas se contenter des documents et différents rapports que le gouvernement lui remettra. Car même si des chiffres se veulent être positifs, l’enjeu porte surtout sur la vraie vie de la population aussi bien rurale qu’urbaine. Il reste à voir si les autorités ne vont pas encore camoufler la réalité à ce visiteur de quelques jours comme ils l’ont fait lorsqu’ils ont enlevé les 4’mis des rues de la capitale lors de la visite du Secrétaire général de l’ONU. D’autant plus que les Nations Unies sont des bailleurs de fonds importants de l’Etat et qu’un rapport négatif sur la situation pourrait avoir des effets néfastes. Surtout que les fonds alloués à la protection de l’environnement et au respect des droits de l’homme à Madagascar sont importants pour la réalisation des, soi-disant, activités de l’Etat.

Seheno Kely