Apatridie – Atelier d’échanges avec les parlementaires
Cette fois-ci, le débat sur l’apatridie concerne les parlementaires. Durant deux jours, le Focus development association, en partenariat avec le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (Unhcr), a organisé un atelier d’information et d’échanges avec les sénateurs et les députés, à l’hôtel Ibis Ankorondrano. Cette réunion dont les sujets principaux sont le droit à la nationalité ainsi que la résolution de l’apatridie dans le pays, s’est clôturée hier. L’objectif est de sensibiliser les membres de la commission juridique, les femmes sénatrices ainsi que les techniciens chargés d’assister ces parlementaires afin que ces derniers puissent contribuer activement à l’adoption d’une législation sur la nationalité, respectueuse des normes internationales et régionales en matière de droit à la citoyenneté. Cette réunion a été organisée sur la base d’une méthodologie participative et interactive favorisant l’échange et la concertation, aussi bien entre les facilitateurs qu’entre les participants eux-mêmes. A la fin de cette formation, les manquements actuels dans la législation sur la nationalité malgache ainsi que les orientations techniques et les bonnes pratiques permettant la garantie du droit à la nationalité malgache, conforme aux principes des droits humains, ont été identifiées et partagées.
Il est à rappeler que ce problème remonte déjà depuis le temps de l’indépendance et comporte de nombreuses dispositions non-conformes aux principes des droits humains dont la discrimination de genre, envers les personnes en situation de handicap, entre enfants légitimes et enfants nés hors mariage, entre autres. Jusqu’à maintenant, celui-ci reste une anomalie criante aux conséquences dévastatrices sur la vie des citoyens malgaches touchés. « L’effectif des apatrides reste toutefois à déterminer. Il est très difficile de mener un recensement parce qu’ils ont peur d’être expulsés et harcelés. La dernière littérature datant de 1960 varie entre 8 000 à 11 000 personnes. Ce chiffre pourrait augmenter», a souligné Mina Rakotoarindrasata, responsable des droits humains de Focus development association.
Anna Ra.