L’arrestation du présumé coupable de vol sur un membre de la Télévision Malagasy (Tvm) de la ville de Sambava, a été effectuée le samedi 22 octobre 2016. Celui-ci avait paru hier devant le tribunal d’Antalaha. Les agents des forces de l’ordre de Sambava avaient usé de tous les moyens en leur possession pour mettre la main sur ce jeune homme. Tout cela pour avoir osé dépouiller un journaliste de la Tvm de son dictaphone, la nuit du samedi 1^er octobre dernier. Certes, la jeune femme avait été blessée et emmenée à l’hôpital CHRR Besopaka-Sambava, mais combien de personnes ont été blessées jusqu’à maintenant en raison des attaques des bandits ? Pour quelles raisons les éléments des forces de l’ordre ne remuent pas ciel et terre pour trouver les coupables, comme ils l’ont fait pour la personne issue de cette chaîne publique ? C’est exactement ce genre de traitement de faveur que la population malgache subit depuis des années. Les agents de police de Madagascar obéissent à des ordres bien distincts, des ordres qui proviendraient forcément des autorités bien placées dans les chaises qu’ils convoitent tous.

Comme le nez sur la figure           

Le nombre de personnes qui ont perdu ne serait-ce qu’un téléphone portable à cause des voleurs à la tire est inestimable. Le nombre de personnes qui ont perdu la vie après une visite inopinée des cambrioleurs ou des dahalo est aussi élevé que celui des personnes blessées par ces malfaiteurs. Cependant, à chaque victime, les autorités malgaches n’avaient pas mobilisé autant de policiers pour se charger de l’enquête. Certes, des débuts de recherche des brigands s’effectuent généralement, mais cela ne va jamais aussi loin. 24 personnes, toujours présumées coupables, ont été déjà arrêtées par les agents des forces de l’ordre.  Par ailleurs, il ne s’agit pas uniquement du statut de journaliste qui est mis en jeu. Car l’attaque que subissent les autres journalistes des autres organes ne sont pas mis dans le même panier. Là on parle d’une attaque portée à l’encontre d’un journaliste public sous la protection de l’Etat. Bien entendu, il s’agit d’un traitement de faveur qui se voit comme le nez sur la figure. Où sont les centaines de gendarmes qui finissent leur formation, en plus de ceux qui sont déjà dans le métier depuis des lustres, lorsque les dahalo attaquent sans pitié une famille entière ? Où sont les enquêteurs au moment où la population malgache subit toutes ces attaques sanglantes ? Quelles sont les mesures prises par les autorités malgaches jusqu’à présent ? Rien ! Si ce n’est des donations par ci et là ainsi que des promesses d’arrestations pour servir de baume à leur souffrance quotidienne.

Athanase