Transition énergétique – L’utopie pour fuir la responsabilité
Les coupures intempestives de l’électricité agacent la population et des foyers de troubles commencent prendre racine à travers toute l’île. Comme solution, les dirigeants proposent la transition vers l’exploitation de l’énergie renouvelable. Une utopie pour ce pays le plus pauvre du monde.
Comme solution au délestage, les dirigeants proposent la transition énergétique, c’est-à-dire le basculement vers la production de l’énergie renouvelable. Une utopie puisque ce sont les tenants du pouvoir eux même qui précisent la cherté du coût de l’installation des infrastructures et des machines pour l’exploitation de l’eau, de l’air et du soleil comme nouvelle substitution aux groupes électrogènes très gloutons en carburant. A titre estimatif, la Grande île a une capacité de production d’électricité à près de 8000 MgW mais l’exploitation actuelle se limite à 400 MgW, soit de 5%. L’Etat n’aura jamais les moyens financiers pour investir dans l’hydroélectricité si l’on se réfère à un micro projet d’exploitation des hydroélectriques d’Androkabe et de Maheriara qui vont alimenter 15 communes rurales à Ambatondrazaka mais qui coûte 5,343 millions d’euros.
L’ampleur du délestage témoigne l’incapacité des dirigeants à gérer la production et la distribution de l’électricité à Madagascar. L’Etat se plaint d’un gaspillage dinandières à hauteur de 300 milliards d’Ariary par an pour combler la différence de prix de production d’Ar 915 le Kw et le prix de vente d’Ar 563 la même quantité. Pourtant, ceci ne concerne que 15% de la population. Si le régime reste incapable de satisfaire le besoin en électricité de seulement 15% de la population, il lui est impossible de promettre la promotion de l’accès à l’électricité pour toute la population.
Principale cause
Comme explication technique, l’Etat se plaint de la gravité du coup de production au sein des centrales thermiques qui assurent 70% des besoins en électricité. Dernièrement, le chef du gouvernement a précisé que le retard d’approvisionnement en carburant est la principale cause du délestage dans plusieurs localités à travers le pays. Les employés de la Jirama ont, par contre, expliqué que le non payement des factures de la part des administrations ministérielles restent le principal blocage qui empêche la production suffisante d’électricité dans tout Madagascar.
D’un point de vue purement technique, un haut responsable au sein du ministère des Mines a déjà fait une déclaration sur les ondes de la radio nationale que le fuel lourd produite à Tsimiroro peut être déjà utilisé pour alimenter les groupes électrogène de la Jirama sous la gestion de la société Symbion Power à Mandroseza. Si cet essai s’avère positif, l’Etat n’aura plus de souci pour les prix du carburant pour la Jirama.
Dom