Une fois de plus les passagers d’un taxi brousse ont été confrontés à plusieurs coupeurs de route. C’était hier aux environs de 9 h du matin. D’après les informations reçues, le véhicule de transport en commun avait été surpris par ces bandits, en à peine cinq kilomètres de route, après son départ d’Ikalamavony. Une seule victime a été déclarée peu après cette attaque et les passagers ont été dépossédés de tout l’argent ainsi que des autres objets de valeur qu’ils avaient en leur possession. D’après les informations reçues, les dahalo avaient directement ouvert le feu pour arrêter le conducteur et c’est d’ailleurs celui-ci qui a été touché d’une balle.

Silence inquiétant

Une fois de plus, les habitants du centre Nord de la Région Haute Matsiatra sont sujets à l’insécurité constante, vu la recrudescence des dahalo. Ces derniers ne se limitent plus aux vols de bovidés, mais vont jusqu’à des cambriolages et attaques diverses qui nuisent à la population. Il y a quelques semaines encore, six personnes avaient payé de leur vie le passage de ces bandits, dans un incendie criminel. Sans compter les autres attaques que doivent subir les habitants de la région chaque jour. Les assauts en pleine route des véhicules de transport en commun, communément appelés taxi-brousse, se font également de plus en plus. Le véhicule d’hier avait été surpris, comme tous les autres d’ailleurs, de la venue de ces dahalo. Ces derniers étant la plupart du temps armés d’armes blanches ou d’armes à feu, aucune résistance n’est faisable de la part des victimes. La peur qui les noue le ventre à ce moment également les empêche de faire quoi que ce soit qui pourrit leur être fatal. Toutefois, durant l’invasion d’hier, les dahalo avaient directement ouvert le feu pour arrêter le conducteur du véhicule. Celui-ci a été gravement blessé et se trouve encore entre la vie et la mort. Après leurs méfaits, les bandits sont repartis aussi vite qu’ils étaient venus avec le butin qu’ils avaient amassé auprès des passagers du taxi- brousse. Les habitants de la ville sont à bout de force face à cette insécurité permanente qu’ils vivent, mais également face au silence inquiétant des autorités malgaches en ce qui concerne leur situation.

Athanase