Ce n’est plus dans un bled perdu du sud de Madagascar mais bel et bien à Antananarivo où actuellement, on tombe comme des mouches, si ce n’est pas … « poussé » par la police municipale. La pauvreté atteint une limite jamais inégalée depuis toujours à Madagascar.

La pauvreté au cœur de la population malgache. Un rapport non officiel montre que ce ne sont pas uniquement les habitants de la région Sud de Madagascar qui décèdent à cause de la malnutrition. Certaines personnes de la capitale subissent également la même tragédie. La preuve, le corps sans vie d’un père de famille a été retrouvé dans la rue pas loin de Shalimar à Tsaralalàna, hier. Le pauvre homme dormait sur les lieux la veille mais ne s’est plus réveillé le lendemain. La cause du décès reste à déterminer pour l’instant. En tout cas, la faim ainsi que les diverses maladies causées par le manque d’une bonne alimentation pourrait y être pour quelque chose. Voilà maintenant des années, sept ans plus précisément, que la population malgache se plaint de l’atroce pauvreté qui les étrangle chaque jour. Depuis la crise politique de 2009, la population meurt dans le dénuement, au sens propre du terme. Face à la pauvreté, les habitants de Madagascar tombent comme des mouches, parfois même poussés par les agents de la police municipale !

Riches

Plus de 92% de la population malgache vivent avec moins deux dollars par jour, et le taux de pauvreté a fortement augmenté depuis quelques années. Les autorités ne semblent pourtant pas se rendre compte de ce calvaire que les citoyens vivent quotidiennement. Ceux-ci sont parfaitement conscients de la situation des autres régions, mais une fois de plus les habitants de la capitale sont mis de côté. Le prix de la nourriture augmente, les factures à payer sont de grande taille, mais aucun moyen de s’en sortir. Les autorités habituées à se trouver dans les quartiers de luxe de la ville d’Antananarivo, ne se doutent pas une seconde que de plus en plus de citoyens nichent dans les maisons en sachet à la Réunion kely, dans les tunnels d’Ambohijatovo ou dorment à ciel ouvert dans les rues d’Isotry. Sans compter le nombre incalculable de mendiants, hommes femmes et enfants, qui errent les rues de la ville. Et parmi ceux qui n’ont pas le moindre sou en poche, un individu par semaine décède à cause de la faim. Les vitres fumées qui teintent leurs véhicules les rendraient-ils aveugles? Ou bien la vitesse à laquelle ils roulent en ville ne les permet pas de remarquer quoi que ce soit. Car, il convient de dire que ce ne sont tous les malgaches qui sont pauvres. Mais ce ne sont pas tous les malgaches non plus qui peuvent se permettre le luxe de se rendre au Carlton ou au Colbert comme bon leur semble. Pourtant, les années passent, les riches s’enrichissent et les pauvres… et bien les pauvres restent pauvres et crèvent de faim.

Athanase