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Mardi 16 Décembre 2025

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Le panier de la ménagère

Nous sommes actuellement à la fin du mois, le jour des paiements de tous les salaires, le jour où les malgaches, dont presque la totalité, peuvent se permettre d’aller faire le marché dignement. Il est donc bien normal que l’on se penche ne serait-ce qu’un peu sur le panier de la ménagère malgache en 2016. Que retrouve-t-on actuellement dans les paniers des ménages moyens à Madagascar ? Cela pourrait en effet permettre d’évaluer la situation des malgaches sur une base concrète. En ne se fiant plus aux statistiques ni aux rapports de tels ou tels organismes mais en se basant sur la réalité vécue par ces derniers. En effet, rien ne saurait être plus éloquent que ce que les 21 millions de malgaches peuvent avoir dans leurs assiettes le soir ? Toutefois, il serait difficile de détailler ici aujourd’hui la contenance de chaque assiette de chaque foyer dans la Grande île. Aussi prendrons-nous quelques extraits des « sentiments » et « perceptions » sur le sujet.

Selon le communiqué de la Sefafi intitulé « la hausse du coût de la vie », lors de la célébration de la « Journée Mondiale de l’Alimentation », le 16 octobre 2007, un haut responsable de l’Office National de Nutrition a rappelé à Fort-Dauphin que « 63% de la population malgache sont victimes de l’insécurité alimentaire et 48% des enfants de moins de 5 ans sont malnutris ». Le taux d’inflation est un révélateur de l’évolution économique d’un pays, et la maîtrise de l’inflation est l’objectif primordial assigné au Fonds monétaire international (FMI). Pour mesurer le taux d’inflation, on calcule le coût du « panier de la ménagère ». A Madagascar, l’alimentation absorbe en moyenne la moitié des revenus, ce qui est un signe de pauvreté. En effet, plus les revenus s’élèvent, et plus la part relative de l’alimentation diminue : dans les pays riches, elle ne représente plus guère que 15% des revenus. Rien d’étonnant, dans ces conditions, à ce qu’il reste peu de ressources pour se soigner en cas de maladie, ou pour payer l’éducation des enfants. Des faits très révélateurs de ce que vivent les malgaches actuellement. A Madagascar, les produits alimentaires pèsent pour un peu plus de la moitié des besoins de consommation. Plus proche de la réalité, pour un malgache, « le moindre petit panier au marché, dans les grandes surfaces, est maintenant devenu un luxe ». Les seuls malgaches qu’on retrouve désormais dans les grandes enseignes sont maintenant ceux issus des classes aisées.

Et les conséquences de la chose sont inimaginables. Nous avons titré dans notre édition d’hier qu’on meurt de faim dans la capitale malgache. « Ce n’est plus dans un bled perdu du sud de Madagascar mais bel et bien à Antananarivo où actuellement, on tombe comme des mouches, si ce n’est pas … « poussé » par la police municipale. La pauvreté atteint une limite jamais inégalée depuis toujours à Madagascar », avait souligné notre collègue. C’est bien le cas de le dire.  Un rapport non officiel montre que ce ne sont pas uniquement les habitants de la région Sud de Madagascar qui décèdent à cause de la malnutrition.  La preuve, le corps sans vie d’un père de famille a été retrouvé dans la rue pas loin de Shalimar à Tsaralalàna, avant-hier. Le pauvre homme dormait sur les lieux la veille mais ne s’est plus réveillé le lendemain. Hier encore, un autre homme avait été retrouvé mort couché contre le mur de l’HJRA à Ampefiloha, laissant pour message d’adieu sur un carton qu’il venait d’Ivato en priant ceux qui le trouverait d’essayer de contacter sa famille.

En prenant en compte tout cela en ce fin de mois, le bilan laisse perplexe quant à ce qui se trouve dans le panier de la ménagère malgache. Tout en haut du panier, l’on verra quelques tranches de viande de bœuf, un demi-kilo au maximum. Posés sur une poignée de brèdes et un sachet de riz qui doivent suffire pour tout le mois. Dissimulée sous cette petite pile d’aliments qui a déjà coûté la moitié du salaire, il y a la déscolarisation des enfants de la famille, forcés de travailler à cause du fait qu’il n’y a plus assez de revenus. Plus assez pour les envoyer à l’école et pas assez pour les faire vivre à la maison. Aussi, ils seront obligés de subvenir eux-mêmes à leurs besoins. Et tout au fond du panier, bien à l’abri des regards indiscrets se trouvent la misère, la faim et puis la mort.

Ny Aina Rahaga

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